Aime moi au printemps (chanson)

Aime moi au printemps, la fragile saison
La saison où les mots ont de la tansparence
Ont l’avril des parfums et le mai des chansons
Délicats et dansant au sortir de l’enfance.

Je te dirai des mots, des mots tout en bourgeons
Des mots simples et beaux, auréolés de brume
Et ma peau sera lisse et neuve, les ajoncs
fleuris sur les falaises éclaboussées d’écume.


Baisers posés sur les paupières
Comme de frèles papillons
Qui frémissent dans la lumière
Notre amour défie la saison
Notre amour efface le temps
Car c’est un amour de printemps

Demain viendra trop tôt car l’été de l’amour
Est orageux parfois, souvent semé de drames
L’habitude qui vient sournoise chaque jour
Frapper tout doucement trois notes de sa gamme.

Je t’aime, moi non plus, la vie passe déjà
Dans la touffeur des soirs on se réconcilie
Mais les ciels sont plombés sous les nuages bas
Et le vent s’est levé sur ma mélancolie.


Baisers posés sur les paupières
Comme de frèles papillons
Qui frémissent dans la lumière
Notre amour défie la saison
Notre amour efface le temps
Car c’est un amour de printemps



Et l’été de l’amour annoncera l’automne
Il fera gris parfois entre deux embellies
Nous chanterons alors la chanson monotone
Des printemps oubliés et des amours aussi.

Les fleurs se faneront au jardin de nos jours
Et les rides du temps seront lourdes à porter
Je dirai “attends moi” et tu resteras sourd,
Tu diras les remords, j’entendrai les regrets.


Baisers posés sur les paupières
Comme de frèles papillons
Qui frémissent dans la lumière
Notre amour défie la saison
Notre amour efface le temps
Car c’est un amour de printemps

Nos hivers seront froids et remplis d‘amertume
Et nos mots gerceront nos lèvres et nos coeurs
De nos amours passées les souvenirs s’embrument
L’amour est mort déjà ou bien l’amour se meurt.

Epines sous la peau, tous les mots nous tranpercent
Il fait tellement froid, il fait tellement nuit
On est seul désormais à courir sous l’averse,
On est seul à pleurer, chacun sous notre pluie.


Larmes posés sur les paupières
Comme de frèles papillons
Qui frémissent dans la lumière
Notre amour a tué les saisons
Notre amour a blessé le temps
C’était un amour de printemps