Nous sommes tous CHARLIE

Je suis debout au pied de la grande dame
Nommée liberté
Stoïque et fier au son de la marseillaise
Que j'ai entamé.
La jeunesse m'a suivi
D'une voix qui gronde comme un coup de canon
Elle a fait son boulot, elle est le futur
Pour écrire une nouvelle page d'histoire
Purgée de nos blessures et nos désespoirs.                                                                          
Nous sommes tous un même corps
Qui souffrons immobile
Au milieu de la bourrasque.
C'est la France qui sanglote
J'entends son cœur qui hurle
Qui a froid
Il a soufflé un vent glacial
Sur nos valeurs.
Il pleut sur nos yeux atterrés
Il pleut sur nos âmes blessées
Des frères sont morts
Leurs crayons sanglants fichés dans leur corps
Comme autant de point d'interrogation
Pour avoir seulement défendu avec leur plume
Et leur papier, le mot liberté.
La nôtre et celle de la presse
Comme ils savaient le faire, avec noblesse
Pour ne pas que nous devenions un peuple soumis
Face à des intégristes barbus et incultes
Qui s'imaginent qu'il n'y a pas de meilleur Dieu que celui qu'ils psalmodient.
Nous ne sommes plus au temps de l'esclavage
Le temps d'un autre âge.
Puisque le peuple est à genoux, ce sera pour mieux se relever
Pour se soumettre, jamais.
Nos pères et nos frères
N'ont pas combattu et ne sont pas morts pour cela
Ils nous ont offert le sacrifice de leur vie
A nous, de nous en rappeler.   
Ils étaient 12, nous sommes des milliers.
Et pour eux, nous nous devons de nous lever.
Une guerre se gagne unis, debout, par la solidarité
Au-delà de nos idéaux politiques ou personnels.
Ah, les amis, de votre humour, faites un rempart contre les cons
Car je viens d'entendre un étudiant lâcher cette phrase en forme assassine
« La France aux français » 

Merde... C'est pas prêt de s’arrêter.

Le monde est touché quand une plume pleure !