Frollo Modérateur
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Nombre de messages : 833 Age : 28 Localisation : Brest Date d'inscription : 16/07/2012
| Sujet: La Mort d'Orphée Lun 31 Déc 2012 - 16:42 | |
| Je viens encore vous embêter avec La Mort d'Orphée, que je n'ai toujours pas fini, mais je trouve toujours quelque chose à modifier dans ces vers… c'est fou, mais je ne suis presque jamais satisfait… il n'y a que le Chant II qui est parfait dans la forme bien que certaines images mériteraient d'être changées, mais pour le moment je le garde comme tel, c'est ma fierté à moi lol Pour ce poème, tout est en rime suivies, comme pour la première version, sauf l'ouverture que j'ai modifié, et que je re-modifierai plus tard d'ailleurs, car elle ne me satisfait pas pleinement. Il s'agit de tercets, comme vous pouvez le voir. Les vers un et trois riment entre eux, et le vers du milieu annonce la rime des premiers et troisièmes vers de la strophe suivante (forme trouvée chez Hérédia : Romancero). Cette forme se fini obligatoirement par un vers orphelin qui vient clôturer la rime du second vers du dernier tercet et pose une sorte de conclusion au poème (pour le coup, c'est une conclusion à l'intervention d'Orphée). Chant III
CHŒUR DES MUSES
Entend-les arriver, les compagnes de Thrace, Entend leur chœur rugir et entonner ton nom D'un souffle si puissant qu'à lui se rallie Trase.
ORPHEE
Je ne reculerai et appuierai mon front Sur celui de César, et qu'importe ces femmes, S'il faut mourir demain, je sonne le clairon.
A quoi bon résister ? Me jeter dans les flammes Sauverait bien des vies et ce serait fini ! Mais ma mort n'aidera le repos de leurs âmes.
Il me faut les gagner, mon corps anéanti.
CHŒUR DES MUSES
Tu es donc fatigué d'avoir affaire à elles : Tu t'obstines toujours à boucher tes oreilles. Aux supplication sourd, tu ne veux point partir Afin que très bientôt tu puisses donc mourir. Pourquoi rester ainsi ? Pourquoi être fidèle A la belle Eurydice alors que sous la stèle, Repose l'adorée au fond de son cercueil ?
ORPHEE
Un jour furent gravées les lettres d'un aïeul Qui s'exprimaient ainsi : « Quand est partie sa mie, Il ouvre une bouteille et bois toute la lie ; Voici la voie facile où l'on dit à l'esprit Que l'on cesse d'aimer ; mais pour un cœur épris, Voilà, avouons-le, un tout autre problème : Abjurer son amour équivaut au blasphème. D'un côté nous pouvons nous bercer d'illusions, Du moment qu'on peut croire au bienfait des pulsions. Mais, au fond, nous savons que ce n'est qu'un mensonge, Et que la vérité nous suivra dans le songe.
CHŒUR DES MUSES
Il est encore temps de fuir sur le chemin Plutôt que de veiller ici avec ton vin.
ORPHEE
Muses, séchez vos pleurs et fuyez cet orage Qui menace là-bas avec son noir ombrage. Mais oyez la question que je veux vous poser : Comment considérer qu'en la voyant chuter, La pierre qu'il poussait en haut du monticule, Il se retrouverait face à son crépuscule, Et qu'alors descendant la pente qu'il avait Auparavant grimpé, il en profiterait Pour être un homme heureux ? Sous la voûte fleurie, Les ombres s'écartant, l'étoile de Marie Se dessine là-haut ; résonnent des clameurs Qui viennent ici bas répandre les rumeurs : A ce pauvre mortel montrent la destinée Qui l'attend à la fin, et au fil de l'année Toujours il prend son temps pour revoir la lueur D'un espoir ranimé par l'oubli du malheur. Je suis pareil à lui, assis dans une attente Infinie où s'étend mon regard sur la pente. Dès lors je l'ai compris, ce qu'était mon fardeau, Et je l'ai accepté ; j'ai repris le flambeau Et continue ma voie, pensant toujours à elle, Ne pouvant me résoudre à oublier la veille. Et je l'ai accepté, ce passé souvenir, Et si je les revois, c'est que je vais mourir. Je me sens entraîné dans la nuit dévorante, Qui me libère enfin d'une vie désolante.
CHŒUR DES MUSES
Nous n'y pouvons plus rien car tu t'es convaincu Que tu n'avais que trop en ce monde vécu ; Il ne peut y avoir que les heures sonnées Pour t'avoir prévenu que tes tristes années Se finiraient ici. Quand tu seras aux cieux, N'oublie pas de jouer un chant harmonieux Pour célébrer ta voix qui seule dans ce monde A jamais restera là où l'orage gronde. Ô cruel sort ! mourir pour avoir trop aimé ! Voilà comment nantir une fidélité Si rare de nos jours ! Notre époque s’affaisse Sur ses bases vieillies que ronge la jeunesse. Antiques effigies, de marbre vous restez Face au spectacle impie que vous organisez ; Nos bouches désormais pour vous resteront closes, Vous qui ne nous offrez que de futiles roses. Textes protégés par © Copyright N° 79Z516A ~ « C'est au poëte qu'il est donné de descendre dans les profondeurs les plus intimes de l'âme et de dévoiler ses mystères. […] C'est que le poëte est le premier qui ouvre la bouche à sa nation, et vient en aide à sa pensée en lui donnant une forme dans le langage. » Hegel | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: La Mort d'Orphée Lun 31 Déc 2012 - 17:17 | |
| Je recopie et rechercherai les changements.
Bizz |
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Invité Invité
| Sujet: Re: La Mort d'Orphée Mer 2 Jan 2013 - 20:12 | |
| Hello Frollo, Je l'ai étudié un peu, or connexion - Je le prendrais comme exemple, si j'essaie ne serait-ce qu'une fois, un texte classique; de nous faire partager ce travail avec tes explications, cela aide énormément. |
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Frollo Modérateur
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| Sujet: Re: La Mort d'Orphée Mer 2 Jan 2013 - 20:39 | |
| Mais de rien Evelyne ! Il manque un petit quelque chose au début encore, dans le fond plus, mais je reverrai ça plus tard. Textes protégés par © Copyright N° 79Z516A ~ « C'est au poëte qu'il est donné de descendre dans les profondeurs les plus intimes de l'âme et de dévoiler ses mystères. […] C'est que le poëte est le premier qui ouvre la bouche à sa nation, et vient en aide à sa pensée en lui donnant une forme dans le langage. » Hegel | |
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piaf Plume de Saphir
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| Sujet: Re: La Mort d'Orphée Mer 2 Jan 2013 - 20:46 | |
| ça se vis plus que ça se lis je suis soufflé.........et essoufflé | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: La Mort d'Orphée Mer 2 Jan 2013 - 20:48 | |
| Tu es dur et rigoureux avec toi-même, Mais je te comprends...Quand on cherche l'excellence, on veut toujours faire mieux. Je ne peux te décourager...J'essaierai, humblement, d'être moi aussi, un peu plus rigoureuse. :idée: :!Ecrivain: |
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Frollo Modérateur
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| Sujet: Re: La Mort d'Orphée Mer 2 Jan 2013 - 20:51 | |
| - piaf a écrit:
- ça se vis plus que ça se lis
je suis soufflé.........et essoufflé
Faut avoir vécu le mythe au 21ème siècle aussi, et c'est vrai qu'on s'essouffle ^^' Textes protégés par © Copyright N° 79Z516A ~ « C'est au poëte qu'il est donné de descendre dans les profondeurs les plus intimes de l'âme et de dévoiler ses mystères. […] C'est que le poëte est le premier qui ouvre la bouche à sa nation, et vient en aide à sa pensée en lui donnant une forme dans le langage. » Hegel | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: La Mort d'Orphée Mer 2 Jan 2013 - 21:14 | |
| travail difficile et qui demande de la rigueur et de l'application ça aide beaucoup merci |
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pagnolesque Grimoirien
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| Sujet: Re: La Mort d'Orphée Jeu 3 Jan 2013 - 6:07 | |
| je t'ai commenté hier soir et là... plus de com.... Alors je vais tenter de redire ce que j'avais écrit :
Tu sais que je ne suis pas très fort pour ce genre de poésie, mais au-delà de cela, j'admire le travail accompli, la finesse de ta plume et la générosité de tes mots. C'est un travail exemplaire en matière de poésie et je salue cela. Bravo et félicitations pour ce chant. Amicalement Textes protégés par © Copyright N° 79Z516A Mon Grimoire
Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins.(Marcel Pagnol) | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: La Mort d'Orphée Ven 4 Jan 2013 - 11:33 | |
| - pagnolesque a écrit:
- je t'ai commenté hier soir et là... plus de com....
C'est bizarre, en effet. Je me demande si d'autres ont eu la blague ( Ils peuvent me le signaler)... C'est sans doute un bug...Je n'y comprends rien non plus. Bien amicalement, Ithaque Edit: Oups, mon ami Frollo, j'ai oublié de te complimenter pour l'excellent travail que tu as accompli! Tu peux être fier de toi! Bravo! Mes amitiés. |
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Frollo Modérateur
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| Sujet: Re: La Mort d'Orphée Ven 4 Jan 2013 - 13:38 | |
| Peut-être que c'est en postant ton message qu'il s'est effacé ? Des fois l'ordi fait des siennes et on perd son message ^^ Merci de ton passage Pagnolesque :) Textes protégés par © Copyright N° 79Z516A ~ « C'est au poëte qu'il est donné de descendre dans les profondeurs les plus intimes de l'âme et de dévoiler ses mystères. […] C'est que le poëte est le premier qui ouvre la bouche à sa nation, et vient en aide à sa pensée en lui donnant une forme dans le langage. » Hegel | |
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