A Claude...

Au clocher de l’église, c’est dimanche, à midi,
Appels, plaintes et cris montent de ma rue,
Des murmures indiscrets, timides, s’insinuent
Et soudain, je m’écris « mais Claude s’est enfui ! »

J’ai tiré les rideaux, j’ai ouvert les volets,
A travers les nuées, le soleil m’a souri,
Dans un bruissement d’ailes, un moineau s’est posé,
Et puis, j’ai murmuré : « mais Claude est parti… ».

Ma maison endormie s’éveille lentement :
Les enfants, le mari ; le café est fumant.
Dans le fauteuil, près de la cheminée,
Je m’assois et me dis : « Claude s’en est allé… ».

Changer l’eau des fleurs, ranger la maison,
Ecrire une lettre, apprendre les leçons,
Passer l’aspirateur, regarder au dehors,
Et puis, dans ma tête : « Mais Claude est mort… ».

Si vous avez perdu un père, un grand-père,
Si vous avez perdu un frère ou un mari,
Sachez, quant-à moi, qui vous suis étrangère,
Que mon cœur, lui aussi, a perdu un ami.

(c) Antigone (05.03.2006)

Encore un magnifique poème ma chère Antigone
Vivant à souhait
Très très bien construit
J'ai encore eu beaucoup de plaisir à te lire.

:Aimer: :Aimer: :Aimer:

Merci Gérard...

J'hésite encore à envoyer ce poème à mon amie Madeleine qui a enterré son mari Claude le 10 mars dernier... Vendredi...

Il est mort le 5 mars 2006 des suites... d'une longue maladie...

Bisous

Antigone

Citation :

Je suis là,

La mort n'est rien, je suis simplement passé dans la pièce d'à coté.
Ce que nous étions les uns pour les autres, nous le sommes toujours.
Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné.
Parlez-moi comme vous l'avez toujours fait.
N'employez pas un ton différent.
Ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire et à penser à moi.
Que mon nom soit prononcé dans votre demeure comme il l'aurait toujours été.
Sans emphase d'aucune sorte et sans trace de honte.
La vie signifie qu'elle a toujours été et qu'elle sera toujours.
Pourquoi serais-je hors de portée de votre pensée ?
Parce que je suis simplement hors de votre vue ?
Je vous entends, je ne suis pas plus loin, juste de l'autre coté du chemin.
Et, en vous, si vous le voulez bien...

Ce texte m'a été donné par un prètre qui ne savait pas comment faire pour apaiser ma très lourde peine suite au décé de mon père.

Citation :

Chers amis,
Nos pensées vous rejoignent en ces jours de deuil.
Nous savons quel déchirement est la perte d'un proche.
Chaque père est unique et sa disparition doit être une cruauté.
Chers amis, nous comprenons votre peine et voudrions la soulager.
Alors que votre foyer représente pour nous un modèle de bonheur, nous le voyons se couvrir d’un deuil immérité que nous ne comprenons pas.
Il vous reste le refuge du regard de vos familles et celui si précieux de vos enfants.
Il vous reste aussi notre amitié.
Croyez à nos sentiments de profonde sympathie et à nos condoléances.

Cette carte envoyée par des amis est celle qui m'a le plus touché et aidé à soulager cette immense peine, en me rappelant qu'ils m'offraient leur magnifique amitié.

Citation :

J'hésite encore à envoyer ce poème à mon amie Madeleine qui a enterré son mari Claude le 10 mars dernier... Vendredi...

Si j'ai conservé ces textes, c'est pour les offrir à ceux qui souffrent d'un grand chagrin. Pour aider... Avec les mots... Avec le coeur !...

Bisous^^

Oh merci Gérard !....

Bisous

Antigone