Crépuscule Matinal

Crépuscule Matinal

La brume qui enveloppe de son manteaux grîsatre
L'air déjà suffoquant des effluves hivernaux
Parcoure de sa froideur le feu éteint dans l'âtre
Et vient mourir d'elle même sur l'onde calme des canaux

Je navigue sur les flots en de tristes galères
Derrières les nuages éclairant de leurs nimbes
Les astres des océans ont des éclats solaires
Illuminant nos âmes aux travers des limbes

Je sais les soirs d'été aux ivresses d'hélium
Encore charmé d'amour par leur rites magnifiques
J'ai vu des rêverie, la douceur de l'opium
Dans les récifs dorés et bleux du pacifique

****

Chantant sur les pontons qui brisent les hautes vagues
Je défi l'éternel habitant en ces eaux
Mon corps est solitaire et mon esprit divague
Dix années de baroude pour ces gloutons troupeaux

Le large se rapproche sur les plages de dune
Et moi me tenant droit face à la déferlante
Je m'enfonce dans les gouffres et je toise la lune
Vaste paleur nuptiale dont la plume est volante

Je vie pour la rosé clair et pure du matin
Qui fait plier les champs de mes prairies de laine
Mes yeux ravivent les flammes de leurs fagots éteints
Et je coure à sombrer sur les herbes de la plaine

***

Comment l'amour d'autrui aux divines hardeurs
Croise les sanglots longs de mes désirs passifs
J'ai pour une dame battu ses excès de froideur
Et je ne dois plus rien aux langueur des poncifs

Il n'y a point de sens en ces vers égarés
Justes des rimes perdu aux harsard d'une nuit
Le soleil vacille et il pointe à l'orée
De mon âme qui s'éteint sans un son et sans bruit

De belles envolées poétiques.