les cartes sont battues

Les cartes sont battues
Retournées sur la table
Le voyageur contemple son destin de paille
À l'heure ou les nuages emportent ses illusions
Il regarde ses mains , et les sillons qui sont autant d'aiguillages de sable
Puis son regard se tourne vers un intérieur sans limite
Il admire la grâce de tout ce qui lui a été remis en partage
Il contemple enfin le monde dans sa robe de beauté
Il prie qu'aucune douleur indompté ne lui hôte
Ses territoires d'humanité
La béance, le vertige
La grâce insoupçonnée des êtres
Cette vision de cœur
Qui soudainement l'empli et l'illumine
Comme une petite musique
Le guide, lui, cet aveugle de naissance
Jusqu'au portail, où toutes les choses et les êtres se touchent
Et se tutoient
Hors de tout affrontement
Dans la joyeuse fécondation
Des mondes qui viennent
Et jaillissent
Vague après vague

J'ai lu et relu ton écrit; aurais tu la gentillesse de m'expliquer ta pensée très réfléchie certes la joyeuse fécondation des mondes, jusqu'au portail ou toutes les choses du monde se touchent et se tutoient... j'avoue je comprends pas. :?:

Merci de m'éclairer.

gamahes a écrit:

la joyeuse fécondation des mondes

Moi, j'aurai mis :
la joyeuses fécondation des voyants

gamahes a écrit:

jusqu'au portail où toutes les choses du monde se touchent et se tutoient

Ce portail est la barrière que ce voyageur aveugle n'ose franchir

C'est ce que j'ai interprété de ce texte poétique.
J'ai bien aimé !

Une vision très ésotérique de ce monde, de nos dépassement personnelle, d'aller audelà de ce qu'on voit physiquement pour appréhender ce monde dans sa totalité : ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas bein audelà du matériel où toutes formes de vie se rejoignent pour ne former qu'un... joli message, pour les cartésiens c'est assez herlmétique

pour tenter d'eclairer bl

je pense que notre ami bamcar a assez bien perçus ce que je ressent profondément

la distance est une illusion
le temps en est une autre

ce qui fait le total de nos connaissance reste infime
par rapport a la somme de l'inconnu qui nous entoure et nous traverse
en permanence
nous avons la vue basse

peut etre existe il des paliers pour que se déploie l'aventure humaine
afin de nous éviter le vertige

peut etre allons nous vers la lumiere et le denouement (mais lequel ?)
par graduations de nos perceptions a affiner ?


le total des mondes invisibles
la gloire et la chutes des empires
dont la respiration ne bat pas au même rythme que le notre ,
est sans doute possiblement , et poetiquement infini

j'ai le ressenti
que tout est lié par d'invisible fils
l'amour relie
comme la haine relie le bourreau a la victime

le mystère existe , il n'explique pas
il reste beau est énigmatique

notre barcasse pour parcourir l'infini
est sans doute le tranchant de notre esprit
pour échafauder des théories

autant de ziggourats pointées vers le ciel

l'imaginaire voila le véhicule idéal
se laisser porter par l'imaginaire
avec le cœur comme boussole
jms