Re-sentiments

Ressentiments



Femme abandonnée, au milieu de sa vie,

Au milieu d’un monde sans gaieté ni esprit,

Triste réalité affrontée sans armes ;

Illusions perdues noyées dans les larmes

Hantise des lendemains sans enchantement,

Accrochée, malgré tout, au moindre changement.



Fut-il si petit qu’il apporte une lueur d’espoir,

Au réveil d’un matin, au coucher d’un soir

Tant que son âme vit et son cœur bat

Illustre l’infime désir d’être ici et là,

Habitant le moindre espace, elle use de chaque seconde

Aux taches quotidiennes de ce bas monde.



Fatiguée, lasse de toute ces morne habitudes,

Ah !l’exaltant plaisir d’une pause – café

Tellement espéré pour sortir de la turpitude,

Ivresse d’un moment qu’elle ne voudrait voir cesser

Histoire de recouvrer toute sa plénitude

Au fil du temps qui s’égrène sans s’arrêter.



Fleur, bien qu’épanouie, dans un jardin sauvage

Arrosée de maux, de chagrins et d’angoisses,

Tarie, l’eau n’arrivait pas à son rivage,

Ingrate ou nature capricieuse qui effaçait

Habilement les couleurs et les odeurs d’un tussilage

Après qu’il ne fut, par les vents et les brises bercé.



Fredonnés, les airs mélodieux la ravivaient,

Amoureuse, elle se sentait ; elle le devenait.

Tirée par la joie ; l’entrain qui lui revenait,

Ile de délivrance est cet amour de naufragée

Hâtive d’en apprécier les délices de cette opportunité :

Avant que l’immense océan ne la noie au fond de ses ondées.



Formidable cet attachement à l’existence,

Avoir la foi en l’amitié, à l’espérance

Tout ce qui maintient une flamme dans sa danse

Ignée par les tisons de la souffrance, l’endurance,

Honnis les mauvais sentiments ; la frustration ; la désobligeance :

Aimer serait bien plus dure que toute médisance.



Folie de ne pas croire en ce qui lui arrive !

Aime-t-elle la lumière ? Qu’elle en éclaire

Tous les recoins sombres de son être à la dérive,

Illuminée ainsi, le malheur sortira des frontières,

Hors de son corps si souvent malmené,

Allant de ce pas trouver sa félicité.



Ferveur éprouvée si longtemps recherchée

Ardeur justifiée que cet .amour retrouvé.



Kémal (25/05/1997)

Peut on dire que ce poème est sublime...Tellement réel... BravO à toi !

Bisous :Aimer: