faux départ

Que mourir est doux
Quand le vide est en nous
L’infini, le néant nous attend
Un noir nous prend sombre

La plus belle
M’a éclairé caressé envolé
A quitté la scène effarée
Qu’elle abîme notre merveille

Que la douleur est grande
Les larmes abondantes
La joie de vivre s’éteint comme une bougie
Qui s’en va au bout de la nuit

Doucement gentiment elle plonge
Dans une nuit effrayante
Celui qui cherche son visage réfléchi
Dans un espace sans vie

Soudain de nul part elle réapparaît
Et tout en moi devient possible
A la porte de l’abîme je renais
D’un amour indicible

Ses yeux si beaux me captent
Son odeur si douce me dévore
Ebloui je ne suis plus apte
A découvrir son corps

Mes yeux mes mains sont figées
Par tant de beauté
Mes pieds sont cloués au sol
Et m’isolent

Entré en elle je suis
Elle, mon infini
D’un seul coup me voilà connecté
A toutes ses pensées

Sa chaleur m'immerge
Je n’appartiens pas à ce monde
Elle m’élève me transporte
Loin du bruit et de toute cohorte

De sentiments et de troubles
Je vole je suis libre
Je la vois double
Ivre je suis devenu sobre

Je suis elle, elle est moi
Nous sommes contraires
Nous nous nourrissons
De cela pour grandir sans effroi

Son odeur me pénètre
Je suis en son être
Je la sens contre moi
Elle sent bon l’émoi

Nous sommes unions
Il n’y a plus qu’ affection
La raison est partie
L’amour l’a enfouie[/center]