Ancre

Échouée sur le fond,
La croix donne au sourire aux fossettes de flèches
Un air à l’envie, mirobolant d'un parfum
De gland, ou bien très énergumène ensablée
De travers et bien zen.

C’est une ancre fichue,
Qui n’a plus de navire au bout de ses maillons
Et jusqu’à sa chaîne ironique, en ses lacets
Recouverts d’ensablement, ressemble au serpent
En mime dans ce bleu.

C’est une ancre perdue,
Sans rien à la surface à saluer d’un bout
À l’autre, elle jure assassinée de sa proue
Qui ne l’y reprendra plus, en ces beaux voyages
À Cayenne ou bien Naples.

Il n’y a plus que son ombre
Pour lui indiquer l’heure, et servir en témoin
Gisant, cette ancre apeurée sait les courant sains
Qu’il donne imperceptiblement, comme un écho
Qu’il est encor possible.

J'aime quand vous faites parler les objets les plus insolites.
Une ancre perdue... Elle a tant de choses en mémoire !

David, j'aime l'optimisme du dernier ver:
''Qu’il est encor possible.''
Poétiquement

cher David

ton ancre ne serait -elle pas la métaphore de toutes choses de la vie
l'amour, le travail, l'amitie, le bonheur, etc...
car ton ancre peut être celle qui arime toutes ces choses
on voudrait la garder ancrer au meilleur pour toujours

amitiés poétiques

Féra

Merci d'être passés compagnons scaphandriers !

Pascal la poesie mèle souvent le triste au gai, bien content lorsqu'elle s'achève du bon côté:)

Féra merci, j'ai trouvé l'ancre par le petit côté de la lorgnette, ça me fait plaisir si je l'ai ramené au grand jour.

Sandypoète ces vers à ta santé, et merci d'offrir une escale à nos poèmes toujours en partance.