Petit défi

Apparemment le vent m’a mit la goutte au nez
Bravant la tempête avec ma veste en jersey
Cogitant sur un thé chaud et de bons journaux
Découragé je rentre dans mon bungalow.

Etalé sur mon lit j’écoute un leitmotiv
Fulgurant de Berlioz qui m’a beaucoup ému,
Gagnant à mon coeur de tous les satisfecit.
Hurle donc brave vent, je ne t’entendrai plus.

Illusion du sommeil, éveil en matador,
Je me lève toujours avec le chant du coq,
Kodak sous le bras et trois sandwichs au ketchup.
La mer m’attend tant pis pour la météo.

Mes vacances ne sont pas trop l’été indien
Ni celles qu’on voit dans les mauvais téléfilms
Où le héros embrasse la fille en péril
Panorama rêvé sans aucun anorak.

Que ne ferais-je pas pour un B et un J
Retraçant notre amour sur un arbre endurci
Sûr que toutes les dates dans mon almanach
Trouveraient leur lot mais ce n’est autre qu’un gag.

Utopie florissant est dans l’esprit trop vif
Voyage onirique, mieux qu’en bibliothèque.
Week-end dans la province, je fais mon caïd
X essai de drague mais toujours X échec.

Y en a qu’on de la chance, mais moi et mon bob
Zieutons les touristes sans les ramener là.