Le roc

Des pierres allongées et granitiques

Entourées de plantes aromatiques

On grimpait haut, on riait fort. C'était

Pour les contempler et pour oublier !

Saison de la rose, de la framboise

Et proche de l'insouciance qui toise,

En bottes, de peur du serpent lové,

Sur le dos rocailleux, on se hissait !

Pour être les rois vivants de ce monde !

Le toit couvre le chagrin telle l'onde,

Le ru au fond de la vallée en creux

Charrie, tel le Styx, les morts et les Preux.

Le cyprès digne ravalant ses larmes

Prés du foyer, Bien que loin des vacarmes

Avait tord, car la vie toujours, ses droits

Reprend ! Même si tu portes des poids !

Evocation de la pierre surplombant la maison en deuil d'une de mes sœurs, que nous visitions mon frère et moi quand la tristesse nous pesait trop.

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Bonjour Véro, les yeux des enfants capent certains détails de la nature pour nous restituer plus tard par effet de rémanence.
J'ai bien aimé ce roc incrusté dans ta mémoire.
Bravo et bisous du dimanche.
José

Merci José,

C’est un si beau souvenir partagé avec mon frère !

A posteriori je sais que Dame nature fait des miracles sur les cœurs attristé !

Merci Jean Marcel d’être passé.

Bonne journée à vous deux.

Bises du lundi.

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On a tous au fond de notre âme

Des souvenirs de notre vie

Parfois j'en ouvre le sésame

En vers alors je les confie

J'ai laissé ma cabane, avec mes souvenances,

Éclaboussées de joie de nos petits-enfants,

Je les garde en secret laissant mon espérance,

Qui s'envole et tournoie comme feuilles aux vents.

Je reviens quelquefois lorsqu'il n'y a personne,

Respirer le parfum du vieux saule coupé,

Et caresser la pierre qui là s'abandonne,

Au lierre, au mauvais temps, année après année.

Car ce chalet, pour moi, c'est comme un cimetière,

J'y vais me recueillir sur l'homme que j'étais.

Croyant que tout est beau comme sur cette terre,

Je voulais ne choisir que tout ce qui est vrai.

Que revienne le temps perdu, c'est ma prière

Afin de retrouver dans ce moment béni,

L'insouciance des jours scintillants de naguère,

Les joies de nos enfants dont mon âme est nourrie.

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Gérard SANDIFORT, alias Sandipoete
Le roc Vieux-10

Solum telum ego tolerare ? Pluma !
La seule arme que je tolère ? La plume !...

Toutes les joies que nous apportent enfants et petits enfants permet un peu d'oublier que le temps qui passe nous depossede peu à peu.
Merci Gérard pour ce beau partage.

Très amicalement.
Merci pour ton passage et le rebond poétique sur mon poème.

Veronique