Le messager

Le messager

Je contemplais souvent la morne et vaste plaine

Qui composait ma vie et sa médiocrité.
Et j’y cherchais en vain quelques traces de haine,
Mais n’y voyais pourtant que de la vacuité.
 
Un jour que, nonchalant, je consultais le gris
Des cieux pleins de nuages et de neige fondue,
Un dieu, plutôt taquin, me rendit tout surpris
En m’envoyant l’augure aux ailes étendues.
 
Je vis l’éther fendu par un gracile oiseau
Que les naturalistes appellent un busard.
Il volait dans les airs plus souple qu’un roseau
Et entra dans ma vie par un curieux hasard.
 
Il planait, indolent, au-dessus des campagnes,
Les champs les plus stériles fleurissaient à sa vue.
Cette vision était une douce compagne
Pour mon âme hébétée par autant d’imprévu…

Bonjour Alexandre, 

Tu nous offres un magnifique poème qui redore le blason du Busard qui pour certains est considéré comme un oiseau de malheur...

Bravo et Merci pour ce partage !

Bonjour,

Très bien écrit, l'idée est bonne et le développement juste. Bravo

Merci pour vos visites et commentaires Roger et Ventpré !
Comme tu dis Roger, les busards, comme de nombreux rapaces, sont encore mal vus de nos jours par certains esprits peu éclairés...Et ils sont encore malheureusement trop souvent persécutés.
Alors que pourtant, ces oiseaux se nourrissent principalement de rongeurs et autres micro-mammifères, faisant de ces oiseaux (comme des renards ou les rapaces nocturnes) de formidables auxiliaires pour les agriculteurs. Mais bon, les obscurantismes ont souvent la vie dure, surtout en matière d'écologie...
Mais souhaitons que l'avenir sera un peu meilleur pour ces beaux oiseaux et le reste du vivant d'ailleurs.

Oiseau lyre