Le Choix

Le Choix


Sur les chemins pavés de mon indifférence,
Je vais à reculons quand on me dit : « Avance ! ».
Je hais tous ces faquins qui souillent mes oreilles,
Qui jouent les grands sachants et livrent leurs conseils.
 
« Quand vas-tu courtiser le cœur des demoiselles ?
Quand vas-tu t’enivrer pour oublier ta Belle ?
Elle a d’autres désires et son âme est farouche,
Tu dois mettre au passé la douceur de sa couche... »
 
Ces mots me font frémir de honte et de colère,
Je sens de mon courroux les foudres et le tonnerre.
Car ils ne peuvent voir l’austère vérité
D’un cœur qui a choisi de vivre emprisonné.
 
Dans mon cachot doré je suis avec les dieux,
Je contemple d’en haut ce monde fatueux,
Et ces femmes banales aux profils numériques
Qui masquent leur misère en beauté chimérique.
 
Et j’ai eu beau chercher, je n’ai rien pu sortir
De ces cruches fardées que je voudrais vomir !
Moi ma Belle me tue et fait vivre à la fois,
Sans Elle, la ciguë, serait le meilleur choix.
 
Car il faut me comprendre, ô vous frères humains !
J’ai choisi l’infini d’un désespoir divin
Aux affres du vulgaire qui ronge la beauté

Et insulte la vie par sa médiocrité.

Le poème est très bien ficelé, Oiseau Lyre !

Mais un choix trop exigeant  peut-il rendre heureux ?

Merci pour ton passage et ton retour Roger, ça me touche beaucoup !
La réponse à la question est probablement non, mais mettre les choses par écrit permet déjà d'accéder à une ébauche de tranquillité, par l'effet cathartique sans doute.
Et puis tant que ça offre de l'inspiration, ça n'est peut-être pas plus mal.
Bien amicalement,

Oiseau lyre