Un peu de poésie

Invité

Craignez, seigneur, craignez que le ciel rigoureux
Ne vous haïsse assez pour exaucer vos voeux !

Ah ! Que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !

Tandis qu'à leurs oeuvres perverses,
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.

C'est dans l'ombre que les coeurs causent
et l'on voit beaucoup mieux les yeux
quand on voit un peu moins les choses...

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.

Borné dans sa nature, infini dans ses voeux,
L'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux.

L'homme a toujours besoin de caresse et d'amour.
Sa mère l'en abreuve alors qu'il vient au jour

Invité

Un visage commun s'embellit par le fard,
Le beau n'a pas besoin des ornements de l'art.

Pas d'aile, pas d'oiseau, pas de vent, mais la nuit,
Rien que le battement d'une absence de bruit.

Ah ! Que le temps vienne
Où les coeurs s'éprennent.

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la

Notre rire le plus sincère
De souffrance est toujours chargé ;
Nos chants les plus exquis
Sont les plus désolés.

Ma foi, sur l'avenir bien fou qui se fiera :
Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera

Sur les ailes du Temps, la tristesse s'envole

Invité

Il y a de la musique dans le soupir du roseau ;
Il y a de la musique dans le bouillonnement du ruisseau ;
Il y a de la musique en toutes choses, si les hommes pouvaient l'entendre.

Les anges sont des êtres de vapeur et d'écume, ils n'ont pas de mains, ils n'ont pas de pieds, ils n'ont qu'un sourire incertain avec du blanc autour.

Celui qui n'aime est malheureux,
Et malheureux est l'amoureux.

Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin

Ignorant d'où je viens, incertain où je vais

La morale la meilleure,
En ce monde où les plus fous
Sont les plus sages de tous,
C'est encore d'oublier l'heure.

O saisons ô châteaux
L'âme n'est pas sans défauts

Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots.

Que conclure à la fin de tous mes longs propos ?
C'est que les préjugés sont la raison des sots.

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