Le vide.

Invité

Le vide.

Le vide sans rien dire installé, pas à pas,
Dans le cœur et dans l’âme, au plus profond de soi,
Comme une immensité dont on ne savait pas
Le destin singulier… Le vide nous foudroie !

Un matin, une nuit les blessures du temps
Trop lourdes, trop gravées, mensongères, posthumes,
Accrochées, çà et là, déforment les instants
Tout comme un ici-gît, une vieille coutume !

Le vide dans les yeux c’est le cœur loin de tout,
Les dessins de la vie sur le mur des absences !
L’oubli même de ceux qui furent, n’importe où,
Des anges, des démons… Le vide a ses silences !

Les routes sont des jours de vieilles intentions,
Balbutié des prénoms, des ombres, des « quoi donc ? »
On s’éteint, il fait lourd sous le ciel des passions ;
Le goût des pauvres vies, en lui, n’est pas un don !

Le vide, par la main, vous emporte et vous mord,
Rien n’effacera plus la nuit qu’il pose aux jours !
Et si l’on fut vivant, on se sent demi-mort !
Le vide, autour de soi, fait en nous son séjour !

Alain Girard
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Sujet: Re: Le vide. Dim 15 Mar 2015 - 16:52

Alain Girard a écrit:: Le vide dans les yeux c’est le cœur loin de tout,
Le vide, autour de soi, fait en nous son séjour

J'ai beaucoup aimé ce poème

J'ai apprécié particulièrement ces deux vers
Lecture

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Gérard SANDIFORT, alias Sandipoete
Le vide. Vieux-10

Solum telum ego tolerare ? Pluma !
La seule arme que je tolère ? La plume !...

Sujet: Re: Le vide. Dim 15 Mar 2015 - 21:05

Bonsoir Alain,

"Balbutié des prénoms" et n'entendre que le silence, sans doute le comble di vide !

Cordialement
Jeannie.

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