au bord du néant

en silence                                
entre les bras
de ma muse
au bord du néant
au fin fond de l’inconnu
dans ma geôle
aux murs badigeonnés
a la chaud de la solitude
dont l’âme pure et candide
de poète banni et exilé
se débatte à vaincre
ce silence morbide
des mots muets et atones
qui se prolifèrent en maux
pour m’incarcérer en ces limites
aux lettres squelettiques
sans moelle épinière
des ossements  sans âme
délimitent ma pensée en herbe
c’est ici que l’esprit noble se révolte
a se libérer de ces carcans
vétustes motivés par pacte
qu’on croit arbitraire
car ils sont aberrants
dénués de sens
ces opérateurs de mythes
difficiles à démythifier
qui nous démentent
a quoi bon nous sera utile
de parler  de pleurer ou même d’écrire
ça ne sert à rien de mentir
de tant plus que nous nous parviendrons
guère à embaumer nos émotions
en boites de conserves avariées
en ces modèles désuets
ça ne sert à rien de composer
ces poèmes au rythme des mélodies  
je me ressaisis et reviens à l’évidence
en silence entre les bras de ma muse
au fin fond de la solitude
dont l’âme pure et candide
s’extériorise par ces écrits a vau-l’eau
pour essorer à l’arôme des métaphores
les pensées en rêves
qui voltigent aux ailes des rimes
pour se délivrer des instincts et des obsessions…

J'aime ce cri de révolte.
 

sandipoete a écrit:

J'aime ce cri de révolte.
 

je vous remercie infiniment pour votre sympathique appréciation ainsi que pour cet amour ...