Les souliers

Les souliers

Pieds nus ou presque…
Je chatouille le sol difficilement.
Mes guiboles chancellent dans l’incertitude.


Vie exagérée dans l’absolu de croire en la vie.
La terre mouillée, incapable d’articuler.
La force, la peau se déchire, ensanglantée.


La marche, semelles usées, douleurs excessives.
Qu’importe! Il faut avancer avec le sourire.
Le silence, arme terrible, je titube…


Soudainement, de belles babouches
Dans une fierté magnanime.
Le pas solide, sourire béatifié.


Je remercie ces mains de bonté
Dans un trémolo secret, bien camouflé.
Le respect d’être debout dans un élan respecté.


Le matin, je chausse l’existence
Dans un mépris effacé.
Le soir, je les cajole avec bonhomie.

André, épervier.

Heureux les "biens debouts"
Au moins... Ils marchent.