Dort-elle vraiment sous le froid de la pierre ?

Magnifique poème ! 

J'ai juste trouvé bizarre de faire rimer une synérèse avec une diérèse : ''pierre'' et ''prière''. Surtout qu'il y a pas mal de synérèses en ''ière''. 

Pourquoi avoir fait des décasyllabes à ces deux vers ? : 

''Pour nommer des noms sur un ton songeur.''


"D'une couleur bleue, au beau cœur de jais,"



J'ai bien aimé lire ce beau poème.

Joli encore une fois, par contre, je pense qu'il s'agit d'un texte libre si j'en juge par les métriques différentes.

Dès lors, la lecture se fait sans problème et sans heurt pour les yeux.... on en reste à cette question... dort-elle vraiment sous le froid de la pierre...

Amicalement

Un très beau texte, évocateur et touchant.

Pour moi, deux petites choses qui gagneraient à être modifiées "nommer des noms", la répétition n'est pas très heureuse et le "mais" dans "mais pour moi..." cette opposition n'a, il me semble pas de raison d'être et crée un peu de confusion.

Amicalement,

Pierre

venu tout droit d'un chagrin... 
Et pourtant ce deuil ne dure pas d'hier, mais son anniversaire m'est toujours aussi douloureux



 Dort-elle vraiment sous le froid de la pierre
Celle qui vit encor dans l'odeur des fleurs ?
Ce soir en joignant mes deux mains en prière
Je ne peux calmer le torrent de mes pleurs.


Je la revois là, dans ce fauteuil, pensive
Guettant le tic tac de ce temps voyageur,
Marmonnant des mots de cette voix naïve
En énonçant des noms sur un ton songeur.


Que distinguait-elle en cette ombre légère,
Pour qu'en son regard un éclat amoureux
Me rende, à ses yeux, pas plus qu'une étrangère,
Et point me reconnaître était douloureux.
 

Elle répétait le prénom de mon père,
En le chuchotant comme on livre un secret.
Dans cet aparté, béatement ma mère,
Revivait au présent leur amour discret.


Solitaire et bleue, au sombre cœur de jais,
En ce jour d'été, aux pieds de la Madone
Pareille à la fleur que ma mère adorait,
Sur l'autel tout blanc, Je pose une anémone