Illusions

Illusions

Je vois comme une corne d'abondance

Verser le miel d'un nouveau paradis

Mais ce n'est qu'alors une plaine immense

Couverte d'or par des trolles fleuris

Elles sont venues les roses trémières

Les marguerites tous les blancs dahlias

Pour assister au grand jeu des lumières

De ce monde aveugle qui meurt déjà

Je vois des nymphes aux formes gracieuses

Danser sur la musique de l'ennui

Ce ne sont que des femmes laborieuses

Se débattant sur la chaine de vie

Au ciel des milliers d'étoiles s'élancent

Dans un ballet au rythme le plus fou

C'est toute une armée qui hurle vengeance

Aux scuds tirés sur un peuple à genoux

Puis dans la nuit un grand feu d'artifice

Embrase le ciel de ses mille éclats

C'est l'insurgé qui par son sacrifice

Donne la mort derrière une burqa

Le pré blessé laisse couler son sang

Sous le sourire de mille soleils

Coquelicots et s'en va le printemps

Aux tournesols c'est l'été qui s'éveille

Des saules pleureurs font la révérence

Les peupliers sont tous au garde-à-vous

Mais les gens passent dans l'indifférence

Le monde est fou et le monde s'en fout

Invité

Ton poème porte très bien son titre :).
On se croirait dans un rêve, magnifique!

Magnifique travail, superbe poème, et un dernier quatrain de toute beauté et criant de vérité.
Bon dimanche à toi et merci pour le partage.

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Illusions Sans_t11
Mon Grimoire

Telle est la vie des hommes.
Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins.(Marcel Pagnol)

Très beau poème. C'est malheureusement tellement vrai.

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Cédric, alias : Woody

Invité

Bonjour Daniel,

Un tour d’horizon où le noir tient justement bonne place, merci pour ce partage bien senti.

Bien cordialement,

Bravo

Elles sont arrivées les roses trémières => 13

Très beaux vers, de très belles images.

Félicitations !

F.

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« C'est au poëte qu'il est donné de descendre dans les profondeurs les plus intimes de l'âme et de dévoiler ses mystères. […] C'est que le poëte est le premier qui ouvre la bouche à sa nation, et vient en aide à sa pensée en lui donnant une forme dans le langage. »

Hegel

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Frollo dit : Elles sont arrivées les roses trémières => 13

Si je dis :
Elles sont venues les roses trémières = 10
Tu es d'accord ?

La vérité établie dans un somptueux poème..

Invité

daniel78 a écrit:: Frollo dit : Elles sont arrivées les roses trémières => 13

Si je dis :
Elles sont venues les roses trémières = 10
Tu es d'accord ?

Bonsoir Daniel,

Moi je compte 10 "El/les/sont/ve/nues/les/ro/ses/tré/mières (diérèse 2 pieds pour le son " iè " seulement dans les mots où il est précédé de deux consonnes différentes: pri-ère, meur-tri-ère )

Frollo a tellement à relire dans sa journée qu'il a du se fourvoyer.

Bien cordialement,
Philippe Andrejean.
colombe

Merci à toi !
Pour moi, j'avais compté 11 au lieu de 13 comme Frollo.
Comment faire pour corriger le texte sans toucher aux commentaires ?

Invité

daniel78 a écrit:: Merci à toi !
Pour moi, j'avais compté 11 au lieu de 13 comme Frollo.
Comment faire pour corriger le texte sans toucher aux commentaires ?

Rebonsoir Daniel,

Tu peux le faire sans problème, il te suffit de cliquer sur " Éditer " dans l'encadré de ton poème et tu peux agir puis enregistrer facilement.

Bien cordialement,
Philippe Andrejean.

colombe

Je te remercie beaucoup. J'ai corrigé !
Je te souhaite une très bonne soirée.

Pour précision sur mon comptage je comptais tré-mi-è-res (en rime tré-mi-ères donc).

Après tu peux aussi bien dire tré-miè-res (en rime tré-mières).

Donc à recontextualisé, mais si tu as retrouvé un décasyllabes à prononçant "iè" d'un seul tenant, ça ne doit pas pauser de soucis…

J'avais fait un débat il y a quelques mois sur ces diérères et synérèses justement ; est-ce qu'elles étaient vraiment diérèses à l'époque classiques, ces prononciations très prononcées, etc… débat intéressant et assez complexe quand même.

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« C'est au poëte qu'il est donné de descendre dans les profondeurs les plus intimes de l'âme et de dévoiler ses mystères. […] C'est que le poëte est le premier qui ouvre la bouche à sa nation, et vient en aide à sa pensée en lui donnant une forme dans le langage. »

Hegel

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Bonsoir Frollo,
Merci à toi pour ton intervention. J'avais bien compris ton comptage sur trémières. A cette époque là, je ne sais pas si cela était poussé pour trémières mais il faut reconnaitre que dire tré..mi..ères n'est pas joli à l'oreille. Tout comme chau..mi..ère... Pas toujours facile en classique ! C'est pour cela aussi que j'écrit en néo-classique. Les règles sont beaucoup moins strictes.
Bonne soirée à toi.

Ce que je veux dire c'est que, quand tu lis du Racine ou du Malherbes (vers assez mathématiques), c'est que, dès que tu changes de voyelles, il y a dissociation. Du coup, ils auraient prononcé chau-mi-ère, etc… et chez eux je sais pas s'ils appelaient ça diérèse, ou si, pour l'époque, prononcer chau-mière était une sinérèse, etc… (aujourd'hui dire chau-mière serait normal, et dire chau-mi-ère serait diérèse…).

C'est ça le débat que j'avais quelque peu lancé, car c'est pas évident héhé

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« C'est au poëte qu'il est donné de descendre dans les profondeurs les plus intimes de l'âme et de dévoiler ses mystères. […] C'est que le poëte est le premier qui ouvre la bouche à sa nation, et vient en aide à sa pensée en lui donnant une forme dans le langage. »

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