Le coeur n'est qu'une île déserte

Le coeur n'est qu'une île déserte
Sans l'appoint de beaux sentiments
De bonheur il est orphelin
Il ne bat plus à valve ouverte
Tout atrophié d'éceurements
Il n'apprécie plus un câlin

Nous voudrions qu'il participe
Quand il nous plait de faire un pas
Pour jouer la bête à deux dos
Que sans s'encombrer de principe
Il nous mette en tous nos états
En épousant nos libidos

Que Cupidon avec sa flèche
L'ayant touché au myocarde
Lui donne tonus et regain
Qu'il adoucisse nos voix sèches
Fasse briller nos joues hagardes
Renforce nos circuits sanguins

Qu'aucun obstacle ne l'arrête
Que sans cesse il batte à tout rompre
Qu'il oxygène nos poumons
Nous rende l'âme guillerette
Que rien ne puisse l'interrompre
Qu'il réveille en nous des démons

Que nous frémissions de jouissance
Que sous de folles pulsations
Nous soyons sans fin transportés
Qu'au sommet de l'effervescence
Nous prenions sans hésitation
Tous les plaisirs à satiété

Mais le coeur n'est qu'île déserte
Sans l'appoint de beaux sentiments
S'il n'a pas une aimante main
Qui le guide à la découverte
D'enivrants émerveillements
Jusqu'au bout du dernier chemin