Providence

La nuit se terminait. Mais pour quelle raison
Avait-elle abdiqué et choisi la prison
D’un amour trop parfait, si absent de caresses ?
Elle qui jouissait de biens charmants appas,
Voilà qu’elle cédait à toutes les promesses
De ce divin appel, qui ne se renie pas.

C’était bien décidé, mais qui pouvait le croire,
Qu’une telle beauté n’attendait que la gloire
D’engager sa parole et sa fidélité,
A ce dieu si lointain avec amour, constance,
Car elle renonçait avec légèreté
Au désir d’un humain, idole sans puissance.

Dans l’église bondée par les amis venus
Assister à la noce en ces temps advenus,
On ordonnait aussi, à côté du prélat,
Un jeune prétendant à ce divin mystère,
Qui, allongé au sol sa face contre terre,
Prononcerait ce jour ses vœux de célibat

Leurs regards se croisant, comme une providence,
Ils perçurent alors cette belle évidence
Qu’ils faisaient fausse route et, c’est avec franchise,
Qu’ils comprirent soudain qu’on ne peut retenir
Un appel bien plus fort, mais que serait bêtise
De nier son destin, et d’amour s’abstenir !

Jolie histoire. A quand le mariage des prêtres ? J'ai beaucoup aimé ma lecture, on peut aimer "son Dieu" d'un amour céleste, mais garder sur terre le don d'aimer un être.

Merci pour ce beau partage.

Amicalement

excellent ! lol

J'ai adoré la fin !

merci de cet émouvant partage

Tof

Une jolie poésie qui porte à reflexion...
L'essentiel étant de vivre en accord avec son moi le plus profond!

DRM