La nuit des bacchanales

Bonbonne consacrée aux ivresses nocturnes,
Les femmes te flattent de leurs mains de velours,
Puis servent à raz-bord à tous les taciturnes
Le liquide doré excitant leurs discours.

Comme c'est vers toi que vont toutes ces lumières
Je t'observe de loin dans ce recoin obscur
Exhalant tes senteurs qui me sont familières
Mais ont sur les esprits un ascendant impur.

Lorsque sonne minuit, quand survient le solstice
Les grands feux allumés crépitent dans la nuit
Dans L'ombre du grand if, le noir se fait complice
Des amours de hasard, en frôlement fortuit.

A cet envoûtement nul de peut se soustraire
Car La fête païenne embrume les cerveaux.
Puis la lune rejoint dessus le sanctuaire
Le druide officiant, dans l'éclat des flambeaux

On le suit pas à pas jusqu'à la clairière
Où se dresse la pierre où l'on déversera
L'envoûtante liqueur, zébrant la cornière.

Dionysos et Bacchus seraient ravis de te lire ! lol
Joliment écrit même si l'impureté...c'est pas bien !
J'ai aimé.
Merci Clairelyse pour cet excellent partage

Tof

Joli poème tant sur la forme que sur le fond. On se trouve transporté en un tout autre temps, celui des druides aux fêtes païennes, celui du renouveau aux feu de la Saint Jean.
Intéressant à lire pour se déconnecter de notre présent.
amicalement

Très belle scène gallo-romaine dans un style impeccable entre romantisme et classicisme.

Bah... Une nuit de temps en temps....?

Sans aller trop loin, toutefois. Un poème qui nous met dans l'ambiance de Bacchus et de ses effets secondaires, comme dirait un praticien.
Mais c'est une personne qui aime l'écriture qui dit :

C'est à boire qu'il nous faut !

Et j'ai bu avec délice cette écriture que je découvre.