Walpurgisnacht

Image d'après la Lilith de J.Collier.


Walpurgisnacht

Quand des ténèbres glacées que le printemps purge
Au brouillard des chants païens en secret
Sous le regard incarné dans l’Arbre de mai
Ainsi que le visage imprimé d’un démiurge,
Les danses réprimées, d’un désespoir soudain,
Oh ! réalisme, des adorateurs d’Odin
Dans la nuit de feu évoquent Sainte Walpurge.
Des électriques noirceurs condensées du lourd
Cumulus, cependant, le ciel reste sourd,
Or que se matérialise en goule au crin fauve
Lucifuge à l’émerveillé qui se sauve.

Joël Gissy

www.joelgissy-poesie.com

La nuit du 30 avril au 1er mai fut alors appelée Walpurgisnacht, ou nuit de Walpurgis, car cette sainte était fêtée le lendemain. (Sainte Walpurge ou Gauburge, née vers 710 en Angleterre et abbesse du couvent de Heidenheim, en Franconie). La date de la fête de cette sainte n'est pas innocente, l'église invoque justement sainte Walpurge pour la protection contre les sorcières et les sorts jetés aux humains et aux animaux.

j'ai trouvé ça pour m'expliquer ce poéme
c'est "l'ancètre du feu de la st jean" c'est similaire
c'est un peu comme ça que je le comprends......

en devinant de quoi il en retourne,j'essaie de comprendre
et ça me parle ...un peu
merci

http://bravesdunord.tripod.com/viking/id36.html

a defaut de comprendre ....

là j'apprecie ce poème en le voyant d'un oeil neuf
merci

En effet, j'y évoque aussi toute une tradition ancienne et périphérique aux versions les plus connues de l'histoire.

Merci à tous les deux.

A l'aune des autres commentaires...Le sujet devient un peu plus clair.
Mais pour un commentaire honnête de ma part, il me faut en effet, aller étudier...

du partage.

Tu sais, chère Evelyne*, cela me fait penser à Rabelais, qui aimait les "lecteurs étudiants"... A chaque fois qu'il sortait une paillardise, un "buvons" ou une référence rare et grotesque, c'est là qu'il faut chercher.

Sed silentium sic aurum est...

Cher Monsieur Joël Gissy,

Ce n'est pas pour vous inciter à venir me lire - mais si vous le faisiez, vous remarqueriez
qu'à la diversité de mes écrits, l'étude ne m'a jamais fait peur.

En revanche, vous remarqueriez aussi, à mon écriture plutôt prosaïque, que s'il m'arrive de ne par reconnaître le sujet c'est que je ne suis pas une spécialiste de la parabole.

Ce qui n'enlève rien au contraire à vos poèmes, sinon, qu'ils sont peut-être destinés seulement à une certaines "zélite" ?

Pourtant la littérature et moi, nous sommes plutôt copains et dans une grande diversité.

C'est bien ce que je voulais dire. C'était juste une référence amusante pour te remercier. D'ailleurs je t'ai souvent lu et je suis d'accord.

Après renseignements pris sur l’immensité du Net : CORRIGEZ-MOI SVP, si j'ai mal interprété mes renseignements.

La nuit de Walpurgis (Walpurgisnacht )est une fête d’origine suédoise, (Odin : Dieu de la mytologie suédoise, entre autres chose, Dieu de la poésie)

- Nuit « d’embrasement de grands feux » qui se fête néanmoins dans plusieurs Pays européens - même en France, en Basse Alsace et en Moselle, par exemple.

-Fête du Printemps en l’honneur de Sainte Walburge (710-779) Symbole de la fin de l’hiver et souvent associée à la plantation de « l’arbre de mai ».

-Elle se fête toujours en dépit des excommunications de la part des Eglises chrétiennes. Identifiée au Sabbat des Sorcières.

-Lucifuge se sauve – puisque c’est un animal qui fuit la lumière (ici , celle des Feux)

-Elle est représentée parmi d’autres écrivains par Goethe, dans son Faust.
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J’ai aussi retrouvé en référence à cette nuit un Poème de Verlaine que voici :

Nuit du Walpurgis classique

C’est plutôt le sabbat du second Faust que l’autre.
Un rythmique sabbat, rythmique, extrêmement
Rythmique. - Imaginez un jardin de Lenôtre,
Correct, ridicule et charmant.

Des ronds-points ; au milieu, des jets d’eau ; des allées
Toutes droites ; sylvains de marbre ; dieux marins
De bronze ; çà et là, des Vénus étalées ;
Des quinconces, des boulingrins ;

Des châtaigniers ; des plants de fleurs formant la dune ;
Ici, des rosiers nains qu’un goût docte effila ;
Plus loin, des ifs taillés en triangles. La lune
D’un soir d’été sur tout cela.

Minuit sonne, et réveille au fond du parc aulique
Un air mélancolique, un sourd, lent et doux air
De chasse : tel, doux, lent, sourd et mélancolique,
L’air de chasse de Tannhäuser.

Des chants voilés de cors lointains où la tendresse
Des sens étreint l’effroi de l’âme en des accords
Harmonieusement dissonants dans l’ivresse ;
Et voici qu’à l’appel des cors

S’entrelacent soudain des formes toutes blanches,
Diaphanes, et que le clair de lune fait
Opalines parmi l’ombre verte des branches,
- Un Watteau rêvé par Raffet ! -

S’entrelacent parmi l’ombre verte des arbres
D’un geste alangui, plein d’un désespoir profond ;
Puis, autour des massifs, des bronzes et des marbres,
Très lentement dansent en rond.

- Ces spectres agités, sont-ce donc la pensée
Du poète ivre, ou son regret, ou son remords,
Ces spectres agités en tourbe cadencée,
Ou bien tout simplement des morts ?

Sont-ce donc ton remords, ô rêvasseur qu’invite
L’horreur, ou ton regret, ou ta pensée, - hein ? - tous
Ces spectres qu’un vertige irrésistible agite,
Ou bien des morts qui seraient fous ?

N’importe ! ils vont toujours, les fébriles fantômes,
Menant leur ronde vaste et morne et tressautant
Comme dans un rayon de soleil des atomes,
Et s’évaporant à l’instant

Humide et blême où l’aube éteint l’un après l’autre
Les cors, en sorte qu’il ne reste absolument
Plus rien - absolument - qu’un jardin de Lenôtre,
Correct, ridicule et charmant.


Et Bien Joël, je suis ravie de m’être penchée sur ce sujet, et d’en avoir appris autant.
Ce qui me permet de considérer d’une vue agréable le fond de votre poème, parfait sur la forme.

A une autre Énigme (lol) j’irai la chercher dans votre grimoire, si ne s’en affiche pas dans les « nouveaux poèmes », mais avec un peu de temps, bien sur….

Vos différentes notes sont exactes. Et je connais le poème de Verlaine. Cependant, le Lucifuge auquel je faisais référence est surtout celui évoqué, entre autres, dans le Dragon Rouge. Avec Faust, on est justement pas très loin...

Merci encore pour vos lectures attentives ainsi que pour ces conversations.

Joël

Chouette !
J'ai presque tout bon alors.


J'aime la diversité dans les poèmes, et vous en offrez - C'est le moins que l'on puisse
dire.
Je pense que là est la "création" : Faire différent.