Pourquoi en parler ?

A vrai dire pourquoi en parler ?
Ecrire, la maudire, rugir
Ne vas pas te ramener
Plutôt périr que de souffrir et la voir à tes côtés

Je ne sais par quoi commencer
Par le fait que durant cette sombre soirée
Tu m’es apparu tel un soleil éclatant de volupté
Que le diable en personne vienne me chercher
J’avais eu l’occasion de voir un ange d’une incomparable beauté

Mais un ange ravagé je l’appris
Tes jours étaient comptés par je ne sais quelle maladie
C’est pour cela que le monde entier s’acharnait à t’ignorer
A quoi bon vouloir une âme proche d’une mort prématurée ?
A vrai dire pourquoi en parler ?
Ecrire, la maudire, rugir
Ne vas pas te ramener
Plutôt périr que de souffrir et la voir à tes côtés

Ne partageant pas ses idées emplies de sottises
J’entrepris de discuter avec elle de quelques bêtises
Pour apprendre à la connaitre, son présent, son passé
M’intéressais, on passa la soirée à rire, à s’amuser

Elle s’appelait Eva et malgré sa maladie incurable
Elle était animée d’un feu et d’une volonté incommensurable
Ce genre de personne qui peut dévaster un pays par sa simple volonté
Elle a dévasté mon cœur par sa simple beauté

A vrai dire pourquoi en parler ?
Ecrire, la maudire, rugir
Ne vas pas te ramener
Plutôt périr que de souffrir et la voir à tes côtés

Car jour après jour en sa compagnie naissait
Un amour impossible et ô combien sincère et démesuré
J’essayais de ne pas te le montrer, mais tes sourires
Et tes rires ne faisaient qu’anticiper une passion devenue plus grande qu’un empire

Elle devait sans douter puisque depuis cette fameuse soirée
Elle ne cessait de me regarder, et cette sincère amitié
S’est transformée en amour enjoué le jour ou
Tu m’as glissé des je t’aime au dessus de mon cou

A vrai dire pourquoi en parler ?
Ecrire, la maudire, rugir
Ne vas pas te ramener
Plutôt périr que de souffrir et la voir à tes côtés

Tu me disais que tu te sentais invincible
A mes côtés, que la maladie soi disant indestructible
Ne pouvait te toucher, que ce bonheur serait sans fin
Tant que cet amour ne toucherait pas à sa fin

Et moi sombre naïf je ne pouvais que te croire
Nourrit d’espoir que les ombres du soir
Ne t’emmènerait en aucun cas
Que la lumière du soleil brillerait toujours en toi

A vrai dire pourquoi en parler ?
Ecrire, la maudire, rugir
Ne vas pas te ramener
Plutôt périr que de souffrir et la voir à tes côtés

Quelques semaines passèrent
L’on pensait que Dieu avait écouté nos ardentes prières
Ce n’est pas que son état s’amélioré
Mais en aucun cas il n’avait empiré

Cruel espoir que celui d’un Roméo infortuné
Croyant que l’amour peut soigner toutes les plaies
A vrai dire la réalité nous a très vite rattrapés, tel un train
Balayant sur sa route tous nos desseins

A vrai dire pourquoi en parler ?
Ecrire, la maudire, rugir
Ne vas pas te ramener
Plutôt périr que de souffrir et la voir à tes côtés

Clouée sur un lit d’hôpital le diagnostic fatal
Est tombé ne le prenez pas mal
Nous a-t-on dit il est vrai que depuis un certain moment
Morphée l’attendait pour l’amener au paradis des anges certainement

Ces derniers mots à mon égard furent une révélation
D’une Juliette amoureuse jusqu’à en perdre la raison
Ce n’est pas la folie qui la terrassé
Mais cette foutue maladie qui me l’a enlevé

A vrai dire pourquoi en parler ?
Ecrire, la maudire, rugir
Ne vas pas te ramener
Plutôt périr que de souffrir et la voir à tes côtés

Elle paraissait si heureuse a mes cotés
Pourquoi l’avoir emporté ?
Je ne cesse de le répéter je voudrais garder mon calme
Mais la vérité c’est que la vie n’est qu’une faucheuse d’âmes

Au moins a-t-elle été heureuse, son sourire en témoigné
J’aurais aimé que les secondes deviennent des années
Triste réalité que celle d’un couple séparé, forcé
De se revoir au paradis, au moins pour l’éternité …

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Ouf !

Terrible à lire. Si c'est un écrit imaginaire, tu sais bien inspirer les émotions.
Si c'est du vécu, cela fait terriblement mal,
Et je trouve cela terriblement injuste, surtout quand on est si jeune.

En parler n'enlève pas la douleur mais quand même, ça fait du bien...un peu.
Et puis, nous lecteurs...nous apprenons à te connaître...un peu.
Merci

Que te dire... Tu nous laisses ici un magnifique témoignage d'amour. Quoi de plus beau pour "elle", que ta présence à ses côtés comme j'ai pu le comprendre, jusqu'à ce que la faucheuse ne fasse sa ténébreuse besogne.
C'est horrible de perdre ainsi un amour naissant et aucun mot ne pourrait soigner ton chagrin.
Pourtant, le réconfort que tu fus pour elle durant cette épreuve est aussi grand que le vide qu'elle a pu laisser. Même si la fin était inéluctable il est évident qu'elle n'a pas pris le chemin de l'au-delà seule et cela devrait, ou doit, te consoler.
Ton texte est plus que touchant, il remue les tripes et on ne peut y rester insensible.
Merci à toi pour le partage, j'espère que le fait d'avoir partagé ton écrit aura soulagé quelque peu ta peine.
Poétiquement et

Je viens de voir vos commentaires et je tient a dire que je suis heureux que ce poème vous aient touché mais il est (et heureusement ) purement fictif ^^ Rien de tel ne m’ait arrivé et je touche du bois mais je l'ai écrit pour bouleverser le lecteur ^^

Joaquim a écrit:

Je viens de voir vos commentaires et je tient a dire que je suis heureux que ce poème vous aient touché mais il est (et heureusement ) purement fictif ^^ Rien de tel ne m’ait arrivé et je touche du bois mais je l'ai écrit pour bouleverser le lecteur ^^

J'en suis heureux pour toi et cela me rassure un peu.

Ton imagination et la description des faits démontrent que tu as (tu le sais ou pas), un grand coeur et que si ce cas s'était présenté, tu aurais été là, présent à ses côtés.
Félicitations car j'y ai cru vraiment.

Ce texte est fictif ?
Je n'osais pas trop te le dire mais il faudra que tu fasses des corrections d'orthographe...
;-)