Elle attendait, candide

Candide Elle vivait comme vivent les roses,
Dérobant son regard à l’ombre d’un chapeau ;
Elle camouflait son corps sous un large manteau ;
Pourtant son tendre cœur attendait autre chose.

Candide elle vivait comme vivent les roses,
Oubliant qu’était fort le flexible roseau.

Candide elle croyait que la vie était belle,
Et que sa patience, récompensée enfin,
Lui offrirait des nuits de rouges étincelles,
Près d'un beau corps ambré dans le bleu des matins.

Candide elle croyait que la vie était belle ,
Et peignait sur Vélin des amours éternelles.

Le temps pourtant fuyait au sablier du temps,
Griffant son visage et ses paupières tendres,
De rides en soleil, qui venaient la surprendre
Les jours pluvieux dans son coeur languissant.

Le temps pourtant fuyait au sablier du temps,
Elle s'étiolait comme une fleur se fane.,
En gardant le parfum d'un bouquet de gentiane,
Offert un bel été, quand elle avait vingt ans.

Le temps pourtant fuyait au sablier du temps
Mais cet amour d'alors, vivait toujours en elle

Très joli poème sur l'attente et le temps qui s'enfuit comme sur ces amours toujours vivantes et pourtant effacées.
Merci pour ce moment de lecture, merci pour le partage.
Amicalement

Bonjour,
C'est très beau, doux et tendre.
J'ai beaucoup aimé la forme de votre poème. Porte t-elle un nom ou bien ce style émane de votre plume ?
Je vais moi, m'y intéresser car ça donne un rythme que j'aime beaucoup.
Merci

En toute candeur, l’héroïne a laissé le temps passer. Elle est sans doute ici l'emblème de quelques personnes qui espèrent et qui attendent que la vie leur soit bonne et belle.

Comme dit Iloa la forme est jolie et douce.

Sur le fond, il implique une vérité qui existe - mais je répondrai à cela, juste pour communiquer avec vous - que rien ne nous est donné, qu'il faut aller chercher la moindre chose, et c'est seulement lorsque nous faisons cela, sans retour, qu'alors le sort est injuste.

J'ai une petite citation que je peux mettre sans citer l'auteur, sans aucune crainte de représailles :

"Je crois en un destin qui frappe les hommes, s'ils ne font rien".

Je la trouve excellente.

Je découvre votre plume, et elle me semble agréable.

oh ma chère clairelyse quel bonheur de te retrouver ici , une plume que je connais et que j'affectionne, un superbe texte j'aime beaucoup merci de ce partage