L'Homme qui voulait rencontrer Dieu (fable number one ^^)

Il fut un pauvre paysan
tout de guenilles vêtues
au temps où l'on avait encore des champs
qui était, il faut bien le dire, un peu têtu.

Il regarda sa pauvre femme
dans la cuisine, et ses deux enfants
non loin du poêle dans lequel vivotait une triste flamme
et se dit: « Mais bon sang
il me faut faire quelques chose,
et améliorer ce quotidien trop morose.
L'bon dieu y doit bien
avoir que'qu'chose pour moi,
histoire que je me gèle plus les doigts !
M'en vais aller le chercher nom d'un chien,
j'ai beau le prier, l'appeler, le louer,
mais sa réponse se fait tarder. »

Sur ce coup de tête
notre brave fermier se mit en quête
pour aller chercher l'Omniprésent
Il se dirigeât donc vers l'église du village
ou il alla trouver le vieux curé :
« Mon bon abbé,
vous qu'êtes si sage
j'voudrais savoir
si l'bon dieu, où qu'on peut le voir ? »
Le curé, compréhensif et rassurant, lui répondit
« Mon enfant, sachez que les voies du seigneur
sont impénétrables,
il n'est visible pour aucune de ses brebis,
mais si vous le cherchez, regardez en votre coeur,
et pensez à rentrer vos brebis à l'étable,
car le Tout Puissant
sait reconnaître ses bons paysans. »

Peu satisfait de cette réponse qui lui paraissait bien incomplète,
Notre homme se décida à chercher encore, et se creusa un peu, la tête.
Il se remit en quête
et alla voir l’évêque,
persuadé que celui-ci lui fournirait quelques renseignements.
« J’me mets à genoux devant vous car j’veux savoir
où est Dieu, où y se cache, pas’ que moi je veux le voir . »
L’ecclésiaste rit, et lui répondit sans faire de boniments :
« Allons, allons, Dieu ne se cache point,
Il est la pour nous, et nous guide en chaque instant.
Mais si vous le cherchez en personne, c’est que vous vous êtes trompé de chemin. »

Bien entendu,
notre brave paysan têtu
n’écouta guère les conseils avisés du religieux.
« Ha, puisque c’est comme ça,
m’en vais le trouver par moi-même le Dieu.
dans la montagne, très très haut,
c’est bien là qu’il doit être
car de là, il doit bien pouvoir regarder tous ses veaux
quand je l’aurais trouvé, je lui demanderais ce qu’il doit être
pour que je me sente mieux
au bon Dieu.

De routes de pierres,
en chemins de boue,
l’homme marcha sans regarder derrière,
prêt à aller jusqu’au bout.
Partant droit devant
vers ce qui paraissait être la plus haute montagne à ces yeux,
il cavala, ni une, ni deux,
et par tous les temps.

Arrivé sur un haut plateau,
Essoufflé et fort malade,
Il cria comme un veau.
« Dieu ! J’suis montè pour te voir, descend donc me rendre la vie moins fade ! »
bien entendu, nul réponses ne vinrent à lui
il eut beau attendre jours et nuits,
plusieurs semaines durant,
mais rien n’y fit, et rien ne vint .
La maladie ravagea finalement le pauvre vilain.
De son aventure, les charognards en furent les seuls et uniques gagnants.

Moralité :
A trop vouloir on fini par se perdre, ne cherche donc pas l’inaccessible si tu as des bras trop courts !

Belle fable qui montre bien l'avidité.

Bisous