Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
Forum poétique
Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
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Nombre de messages : 9975 Age : 71 Localisation : Bousies (Nord) Date d'inscription : 05/04/2005
Sujet: A L'École De La Poésie Sam 15 Sep 2012 - 18:41
Léo Ferré est à ce jour le plus prolifique auteur-compositeur-interprète d'expression française. D'une culture musicale classique, il dirige à plusieurs reprises des orchestres symphoniques, Léo Ferré se revendiquait anarchiste, ce courant de pensée inspire grandement son œuvre.
La poésie contemporaine ne chante plus elle rampe. Elle a cependant le privilège de la distinction Elle ne fréquente pas les mots mal famés elle les ignore. On ne prend les mots qu'avec des gants : à « menstruel » on préfère périodique », Et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux Qu'il ne faut pas sortir du laboratoire et du codex. Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, À la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, Me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain. Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse. Ce n'est pas le mot qui fait la poésie mais la poésie qui illustre le mot. Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir sils ont leur compte de pieds, Ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes. Le poète d'aujourdhui doit être d'une caste, d'un parti ou du « Tout Paris ». Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé. La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale Tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche. L'embrigadement est un signe des temps. De notre temps. Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes. Les sociétés littéraires c'est encore la Société. La pensée mise en commun est une pensée commune. Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes. Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes. Ravel avait dans la tête une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique. Beethoven était sourd. Il fallut quêter pour enterrer Bela Bartok. Rutebeuf avait faim. Villon volait pour manger. Tout le monde sen fout. L'Art n'est pas un bureau d'anthropométrie. La Lumière ne se fait que sur les tombes. Nous vivons une époque épique et nous n'avons plus rien dépique. La musique se vend comme le savon à barbe. Pour que le désespoir même se vende il ne nous reste qu'à en trouver la formule. Tout est prêt : les capitaux, la publicité, la clientèle. Qui donc inventera le désespoir ? Avec nos avions qui dament le pion au soleil. Avec nos magnétophones qui se souviennent de ces « voix qui se sont tues », Avec nos âmes en rade au milieu des rues, Nous sommes au bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande À regarder passer les révolutions. N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la Morale, C'est que c'est toujours la Morale des Autres. Les plus beaux chants sont des chants de revendication. Le vers doit faire l'amour dans la tête des populations. À l'école de la poésie, on n'apprend pas... ON SE BAT !