Le procès

Accusé d'hérésie et d'apostasie
Les notables ont dressé le gibet
A guillotiner les amis des rimes
Au milieu de cet espace d'usure
Clos et verrouillé en épitaphe
Où j'ai perdu la joie et le sourire
Au masque noir du bourreau
La sentence est prononcée
Contre les chercheurs du beau
Ça ne sert à rien de pleurer
C'est inutile de dire un mot
De revendiquer ses droits
A quoi bon toutes ces richesses
Après avoir marché nu -pied
Sur cet idéal en feu social
Pourquoi devrai –je écrire
Dire des mots et des paroles
Penser à cet idéal perdu
Suis –je fou ou sage ?
Je cherche la renommée
Non idiot!
Je cherche le soleil
Alors là
Il est partout brillant
Les étoiles scintillantes
Comme des galets
Au fond de la rivière
Non!
Avec ma main brûlée
Et mon cœur blessé
C'est l'âme noble mon pauvre poète
Qui se met en quête de ces perles
Au fond des cœurs amoureux
Dans la pudeur des yeux innocents
Au fond des cœur amoureux
C'est aussi un peu d'amour
A la clé des mystères
Ma danse sur cet arc en ciel
Quel pouvoir ma fortune !
Dont je tiens énormément à votre lecture
Sur le sable des rivages oubliés
A narrer ces récits au partage
Des amours immortelles
A bout de souffle
Je rends mes pensées
Au cuivre des soupirs
Entre muses et sirènes
Je tiens mille flammes
A éclairer les sentiers
Battus de promesse
Et sur les feuilles fané
Au mélange des saisons
Aux secrets des miracles
Ô nature sensible des pote !