I S R A E L

Il était une fois, si ce n’était trente,

Sur les ailes du vent et d'une étoile filante, un

Royaume mystérieux, que le soleil convoitait,

Aux flots outermer et aux parfums discrets,

Epousant la nonchalance des longues nuits d'été,

Lézardant tous les silences, en une mer brisée.

(c) Antigone

I S R A E L
Historique, le retrait israélien de Gaza ? Oui, peut-être, par la force du symbole, par ce crève-coeur israélien - vingt-trois ans après la cession du Sinaï à l'Egypte - d'abandonner à nouveau quelques arpents de son petit Etat. D'en expulser ses colons dans les cris et les larmes pour livrer leurs maigres pénates aux gravats d'abord, aux Palestiniens ensuite.


Mais que ce retrait, exécuté avec maestria, ouvre une ère décisive vers la paix, on peut certes en douter ! A moins, bien sûr, qu'on ne tienne pour « historique » cette nouvelle étape qu'Israël inaugure : celle d'une résignation à la paix froide, à la paix armée. Car Israël enterre bel et bien les vastes illusions des tapis verts : aucune colombe n'y aura survécu... Barricadé derrière ses nouvelles frontières, il attend qu'avec l'aide du temps le partenaire palestinien mette de l'ordre chez lui. Et qu'alors les diplomates - inch'Allah - puissent à nouveau relayer les gardes-frontières. Tant coûtera de peine le long enterrement d'une si longue haine !