L'anadiplose, du grec ana et diploos, est une figure de style consistant en la reprise du dernier mot d'une proposition à l'initiale de la proposition qui suit, afin de marquer la liaison entre les deux.
Exemple :
Dans le soulier de satin de CLAUDEL
Quatrième journée scène 2
- CLAUDEL a écrit:
- Le néant a produit le vide, le vide a produit le creux, le creux a produit le souffle, le souffle a produit le souflet et le souflet a produit le soufflé
Je vis ce beau Lyon, Lyon que tant je prise.
Du Bellay, Les Regrets, Lyon
Il y a anadiplose car le mot Lyon est répété dans deux propositions différentes, séparées par une virgule.
Il existe d'autres figures de style Ce sont des procédés qui agissent sur la langue et créent un effet de sens ou de sonorité.
Il existe des figures de répétition : L'anaphore : c'est la répétition d'un mot ou d'un groupe de mots en début de phrase
Le pléonasme : Il s'agit de l'emploi d'un terme superflu (exemple : monter en haut)
La gradation : des mots sont assemblés successivement de manière croissante ou décroissante
Le parallélisme : reprend une structure syntaxique (exemple : partir pour tout laisser, quitter pour tout abandonner)
La répétition : le même mot est réécrit plusieurs fois
Il y a aussi des figures d'analogie : L'allégorie : on représente des valeurs abstraites avec des images concrètes
La personnification : elle attribue des caractéristiques humaines à un objet, un animal...
La comparaison : Il y a un comparé (celui que l'on compare à quelque chose), un comparant ('quelque chose') et un outil grammatical de comparaison (comme, tel que...)
La métaphore : c'est une comparaison plus directe car il n'y a aucun outil grammatical.
La figure d'exagération : L'hyperbole : Elle exagère l'expression d'une idée pour la mettre en relief. Utilisée dans l'ironie, la caricature, par exemple.
Les figures d'atténuation : La litote : On suggère quelque chose mais on ne le dit pas clairement (exemple : Je ne suis pas mécontent de ton travail)
La prétérition : On fait semblant de ne pas vouloir dire quelque chose, mais on le dit quand même (exemple : Je ne vise personne...)
L'euphémisme : Il permet de rendre une réalité moins brutale (il nous a quittés = sous-entendu, il est mort)
L'antiphrase : On exprime le contraire de ce que l'on pense, c'est une figure IRONIQUE (exemple : Que tu es drôle !)
Enfin, il y a les figures de construction : L'antithèse : elle met en parallèle des mots qui désignent des réalités opposées (exemple : certains aiment le jour comme d'autres préfèrent la nuit)
L'oxymore : Deux mots opposés l'un à côté de l'autre.
L'asyndète : il n'y a aucun mot de liaison entre des groupes syntaxiques qui se suivent.
Polysyndète : c'est le contraire de l'asyndète, c'est-à-dire qu'il y a une exagération des mots de liaison.