Ma muse rimailleuse m'ayant posé un lapin, j'occupe ma plume de mon mieux pour qu'elle ne me laisse pas tomber elle aussi... voici un conte tout neuf puisqu'écrit cet après midi
de votre lecture Bon noel à vous.
Mon conte de Noël 2012
Un jeune couple à peine sortis de l'enfance, lui 19 ans elle 18, se sont mariés pour le pire et le meilleur
Deux enfants arrivant de la DASSS
Bucheron de son métier, Peti'Pierre, comme sa grand-mère d'adoption, aimait à le surnommer, même si devenu adulte il avoisine le 1m 90, s'épuise à la tâche depuis ses 16 ans, pour entretenir le domaine du château du conte De Castelo, pour le gîte, un cabanon au cœur d'un bois, et le couvert, chasse et pêche dans le domaine, et un jardin à cultiver et un peu d'argent de poche.
Le gîte et le couvert de Peti'Pierre, devait arriver maintenant à faire vivre deux personnes.
Mais l'amour déplace des montagnes, ils survivront.
La vie est dure, les étés sans vacances et les hivers grelotant de froid, pour seul confort dans la mansarde, une cheminée qui égaye la pauvreté du foyer.
Telle une fée du logis, Candice, la jeune femme gardait l'espoir, tout en briquant cette mansarde pour la rendre agréable, qu'un jour ils auront leur propre maison aux murs blancs et fenêtres bleues, avec un minimum de confort comme ces maison qu'elle voit en allant chercher le lait à la ferme voisine, lait qu'elle transforme en fromage et yaourts.
Les journées sont longues, Peti'Pierre part travailler et chercher de quoi manger entre la chasse et la pêche loin de sa bien aimée, au lever du jour, par tous les temps, été comme hiver, une faux, une scie, une ache et le cabas où Candice avec amour, pendant que son mari se prépare et prend son petit déjeuner, pose chaque jour de quoi alimenter son mari pendant une pause bien mérité, et il rentre le soir, quant le soleil est déjà couché et que la nuit commence à tomber.
Pendant ce temps Candice, tricote, brode, cochette ou coud, Candice est habile de ses mains et ses petits travaux, napperons, layettes, plaides, tricots et broderies, ont du succès quand elles les présente à la vente au marché du village chaque samedi.
Il est très rare qu'elle rentre avec une de ses œuvres non vendue, avec l'argent gagné, elle rend les choses de la vie moins ordinaires.
Le temps passant, elle se rend de moins en moins aux marchés, les acheteurs qui aiment ses créations se posent des questions, sans pour cela chercher plus loin et puis un samedi, dans ses travaux exposés on ne voit pas de la layette, chose que les futures mamans aimaient à venir acheter à la jeune femme, son ventre arrondi est l'explication de tout.
Candice avait du mal à marcher très loin, ne pouvant plus se rendre les samedis au marché, ou même aller chercher régulièrement le lait à la ferme, la tristesse lui nouait le cœur, seul le soir venu, faisait luire les étoiles dans ses yeux, la pensée d'être entourée par les bras de son mari, heureux de ces moments de complicité à trois, ses mains caressant son ventre espérant que l'enfant saurait répondre, ces instants de tendresse devant l'âtre allumé, même si pour repas ils avaient seulement des marrons chauds, ou une soupe maigre, ou un bol de lait chaud sucré au miel sauvage, pour manque de gibier ou de poissons, la douceur du miel que Peti'Pierre a récolté d'un essaim trouvé dans le bois, étaient tout ce qu'ils avaient pour repas, aussi parfois un peu de fromage apporté par la fermière qui inquiète de ne plus voir Candice, passait de temps en temps, avec des œufs et du lait frais.
L'hiver était bien avancé et personne ne vit Candice ni eu de ses nouvelles depuis de longues semaines, c'est alors que la fermière accompagnée d'un de ses fils, les bras remplis de cadeaux, du vin, du fromage, des œufs, une dinde et autres nourritures qui donneraient à ce couple, le courage d'affronter l'hiver en attendant la naissance de l'enfant prévue pour fin Janvier, en chantant mère et fils se rendent au bois où la chaumière fumait par un soir du 24 décembre.
La pauvreté du logis fut de suite oubliée quand le contenu des paniers apportés, fut déposé sur la table.
Les remerciant de leurs cadeaux les conversations allaitent bon train autour d'un chocolat chaud et un verre de vin à la cannelle, mais il était l'heure pour la visiteuse et son fils de rentrer pour se préparer à la messe de minuit, aussi les adieux furent un dernier mot d'amitié entre eux.
Merci et y a pas de quoi, comme des, ce n'est pas fini juste un début.
C'était le soir de Noël, Candice et Peti'Piere sont heureux, ils ne sont pas croyants pratiquants, ils sont baptisés et leur enfant le sera aussi. Les visiteurs de ce soir ont mit du baume à leurs coeurs, leurs vivres étaient maigres et ces victuailles apportées furent pour eux un des plus beaux cadeaux jamais reçus un jour de Noël.
Candice eu du mal à se trainer entre la table et le placard à provisions, pour y remiser ces dons. Peti'Pierre allait finir, lui conseilla de se coucher, le lit était chaud par les soins d'une bouillotte, en attendant que Peti'Pierre vienne serrer son épouse contre lui pour lui tenir chaud.
Il était en train de fermer la porte du placard ayant fini d'entreposer ces vivres quand un hurlement de son épouse lui déchire le cœur, dans la précipitation, il se cogne contre une des chaises qui se renverse, et déséquilibré tombe et d'un bond se relève pour arriver en boitillant au chevet de son épouse.
Candice était en nage, ses mains croisées sous le bas de son ventre, elle serrait les dents, son visage crispé par la douleur, aucun doute, l'enfant a décidé d'arriver un mois plus tôt, que faut il que je fasse ? se disait il en allant de la porte au lit et vice versa.
Tu n'as pas le temps d'aller chercher la sage femme comme nous l'avions prévu; chéri tu vas devoir m'aider, dit Candice entre deux souffles.
L'eau de la cuisinière qui sert au bain servira pour laver le nouveau né, mais avant il faut l'aider à sortir et la tête est là, le reste suit et, inquiet il prend entre ses mains cet enfant si petit, couper le cordon, oui il faut couper mais où ? Et avec quoi ? Rien n'était prévu ainsi, Candice en un murmure lui dit :
Avec tes dents, le plus loin possible de son nombril.
C'est fait et maintenant ?
Fais un nœud avec le cordon et donne moi l'enfant.
Un cri de bébé venu sans savoir comment, il a pleuré et c'est là l'essentiel.
Qu'elle aventure.
Voilà le nouveau né sur le ventre de sa maman. Elle l'essuie avec une serviette, ses forces sont si minces, mais cette petite vie en a besoin, alors un peu de courage encore, ne pas sombrer dans ce sommeil qui m'attire.
Donne moi la petite couverture qui se trouve dans le trousseau, l'enfant repose tout contre elle, elle se laisse aller à ce sommeil si pesant, et l'enfant s'endort tout contre sa maman.
Mais, pense il, c'est un petit garçon.
Comment allons nous l'appeler. On pensait avoir une fille, la diseuse de bonne aventure nous l'a bien dit, c'est une fille, elle en était si sure.
Le jour se lève, une faible lumière passe à travers les carreau du chien assis seule ouverture de la chambre, une lueur se pose sur le visage de Candice, elle ouvre les yeux, et tendrement sourit à son mari qui la regarde avec un sourire presque idiot.
Viens ici papa, nous avons un soucis, je vois mal appeler notre enfant Lucie.
Oui, c'est bien à ce que je pensais. Mais tout en pensant à un nom, si on prenait un bon petit déjeuner ?
Oui j'ai une faim de loup.
Du lait apporté par la fermière la veille avec des tartines grillées au feu de bois, beurrées avec du lard et un peu de miel pardessus fut le plus bon petit déjeuner préparé avec amour
Voilà un repas de reine, dit Candice à son époux
Un sourire pour toute réponse et un bisou sur le front.
C'est le jour de Noël le soleil traverse le vent glacé d'hiver, il sort pour aller chercher un peu de bois pour alimenter la cheminée et là il reste en arrêt en ouvrant la porte car il voit, les gens du village voisin, qui arrivent les bras remplis de cadeaux, et devant cette foule, le conte De Castelo.
C'est Noël, dit le conte De Castelo, et Marinette, votre fermière nous a raconté après la messe de minuit, comment vous vivez et là il a suffit que l'un de nous ai eu l'idée de vous apporter des cadeaux, que chacun avait envie de vous venir en aide, nous ne savions pas exactement comme vous viviez, et je mets à votre disposition une aile de mon château, où votre enfant pourra venir au monde, en attendant de vous trouver une maison digne de ce nom, et sous ces derniers mots, on entend les pleurs d'un bébé. Ce fut le silence général.
Oui, mon fils est né cette nuit.
Un a un des arrivants veulent faire connaissance avec le nouveau né,
Un futur électeur, ne manque pas de dire monsieur le maire en sortant.
Un beau bébé.
Les cadeaux apportés laissent peu de place pour se déplacer dans la maison.
Quand le calme est revenu, tous les visiteurs partis ou presque tous, il restait le Conte et un de ses serviteurs.
Il nous faut discuter de votre futur à vous trois.
Là Peti'Pierre l’arrête en disant :
Pour le moment je n'ai pas besoin de grand chose, vu les provisions apportées par vous tous, j'aurai juste besoin de ne pas travailler le temps que mon épouse puisse s'occuper d'elle de notre enfant et du foyer.
Faites, vous avez des congés en retard mis bout à bout vous en avez pour un moment et le salaire qui va avec, que je vous fait apporter demain matin par mon comptable et mon banquier, mais vous allez y réfléchir, nous trouveront une solution, pour que votre travail chez moi et votre vie de famille s'harmonisent.
Il fallait venir me trouver quand vous vous êtes mariés, je ne suis pas un loup, je sais reconnaître le bon bucheron que vous êtes, aussi je ferai tout pour vous garder, et remettre les pendules à l'heure en ce qui concerne vos horaires et vos revenus.
Mais pour l'heure, il est temps que vous alliez vous occuper de votre famille. Reposez vous, venez me trouver à la mi-janvier pour discuter de votre avenir à tous les trois.
Voilà comment un soir de Noël les miracles arrivent à ceux qui le méritent même sans les attendre.
bon noel à tous... Je viens juste de l'écrire à l'instant... un conte où tout est bien qui fini bien et l(amour l'emporte contre la misère et la solitude...