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Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
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 Idéal et Destinée

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Joël Gissy
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Idéal et Destinée Empty
MessageSujet: Idéal et Destinée   Idéal et Destinée EmptyVen 28 Jan 2011 - 18:41

Avertissement.



Cher lecteur, je profite de ce site internet pour soumettre au public un texte de jeunesse, Idéal et Destinée, que l’on peut, à bien des égards sans doute, considérer comme un poème en prose. Cette vaste fresque féerique, dépeinte pour sa majeure partie sous l’effet d’une vive inspiration et d’une fiévreuse émotion, contient cependant, dans la mesure de son innocence juvénile, l’essentiel de ma conception de l’Amour, du Destin et de la Mort, au cœur des liens étroits qui les unissent. C’est donc avec une certaine nostalgie que je présente à votre indulgence, en sa forme première, le rêve de mon Idéal.





Idéal et Destinée


« Le monde imaginaire situe le monde futur tantôt dans les hauteurs, tantôt dans la profondeur, tantôt dans la métempsycose de nous-mêmes. Nous rêvons de voyages à travers l’univers ; mais l’univers n’est-il pas en nous ? Les profondeurs de notre esprit, nous ne les connaissons pas. »

Blütenstaub, Novalis.





Victor, depuis son plus jeune âge, était mélancolique. Les occasions pour lui d’entrer dans la vie avaient été nombreuses, mais une insaisissable et insidieuse nostalgie le tint toujours à l’écart de ses contemporains comme de leurs entreprises. Et l’orgueil de ses exigences lui avait inspiré une altière distance qui le séparait de son époque dans tout ce qu’elle pouvait produire de rationnel. Il aimait l’appel enchanteur des antiques forêts, sombres et mystérieuses, le murmure séculaire des marais brumeux, les secrets enfouis de la nuit sauvage et profonde où s’éveillent un instant les esprits égarés qui retombent en un souffle dans les siècles obscurs. Il réprimait un sanglot quand un chant ancestral faisait vibrer en lui l’ardeur des héros du passé ; il songeait aux amours de chevaliers torturés qui donnaient leur vie sans regret et son sang battait dans ses veines devant la grandeur silencieuse et les pieuses lueurs des églises gothiques. Un occulte souvenir, d’une manière confuse, bien souvent l’attirait dans les lieux solitaires où il errait en lui-même, guidé par les symboles de rêves prophétiques.

Un matin, enthousiaste, il s’éveilla. Pourquoi donc ? Il tenta de retenir cette sensation, souffrant déjà de sa fuite, et bercé encore par le doux tourment de la nuit… De quoi avait-il rêvé ? Cette image… O cruautés de l’oubli ! Quelle calamité pour l’homme que de se souvenir toujours de l’accessoire et du contingent au détriment de ce qui constitue l’essence de son être ! Il se leva, neuf et palpitant comme le soleil septentrional et champêtre. Le jour éclairait la terre depuis longtemps déjà. C’était une matinée ensoleillée, baignée de tiède paresse printanière. Victor se leva, s’habilla et prit son petit déjeuner sans entrain. Il alluma un petit cigare, sortit de chez lui en reprenant le contrôle de lui-même et se dirigea vers le bosquet voisin qui débouchait, telle une presqu’île sur les vastes terres sylvestres qu’il avait élues comme cadre privilégié de ses longues errances.

Il marcha sans pensées des heures durant, écoutant le murmure des ruisseaux rocailleux, humant dans les clairières les poëmes olfactifs que mille plantes discrètes exhalaient diffusément. Il était plongé entre le passé et l’avenir, tel un corps précipité dans le cosmos et ballotté par les astres d’un espace infini. Le bruissement des feuilles qui parlait aux Anciens et le chant du rossignol volubile semblaient, par les accents évocateurs de leur secret langage, conter des légendes oubliées, des vérités enfouies dans le fracas des cycles immémoriaux que Victor ne pouvait, ou ne voulait comprendre. Mais il n’y songeait pas. Des notes lointaines frappaient son oreille, semblables à une mélodie susurrée par un berger insouciant ou quelque vagabond rêveur et poète dans une flûte de roseau. Le jeune homme revint à lui lorsqu’il crut soudain discerner l’appel impérieux et tout proche d’une voix qui chuchotait son prénom. Ecoutant attentivement, il resta longtemps immobile, plein d’espoir et saisi par l’effroi que provoquent les phénomènes inexpliqués. Car Victor avait gardé cela de l’enfance qu’il ne pouvait s’empêcher de vouloir toujours croire en les événements les plus improbables. Son sang se glaça et il frissonna, mais l’illusion s’était tue et les bruits de la forêt le rassurèrent par leur aspect familier. Il poursuivit son chemin et oublia l’incident, profitant du calme apaisant de l’allée bordée de sapins et laissant vagabonder ses pensées. Ses pas le guidèrent sur un étroit et périlleux sentier qui surplombait une abrupte falaise. L’intrépide promeneur le suivit sans hésiter jusqu’au sommet d’un rocher escarpé dont l’aspect sévère et sauvage l’intimida, comme si ce géant pétrifié adressait un éternel reproche à tout ce qui vit et respire par le spectre ombrageux de ses formes hostiles. Victor s’arrêta et emplit ses poumons de l’air grisant des hauteurs. Un vent frais soufflait, généreusement, enflant sa narine, ébouriffant ses cheveux, ce qui lui procura une indicible sensation de bien-être et de puissance : il surplombait le pays alentour qu’il connaissait bien, mais qui lui paraissait si lointain que son aspect devenait étrange et animé ; en contrebas, la cime des arbres se balançait sur la grande étendue de collines verdoyantes, et l’ensemble se mouvait si rageusement, les roches et les troncs grinçaient avec tant de colère, le ciel se faisait si sombre tout à coup et la montagne qui tranchait les nuées de son sinistre contour avait si terrible allure qu’il aurait aimé disparaître, de peur de s’attirer les foudres du superbe démon qui hantait toutes choses en ce lieu et le menaçait de manière grandiose. Une terreur irrésistible frappa son esprit jusqu’en ses tréfonds les plus insondables. Proche de l’évanouissement, tout se mit à tourner autour de lui, si bien qu’il fut pris d’une insurmontable nausée. Il fit quelques pas en direction d’un arbre isolé et finit par sombrer dans un profond sommeil.

Lorsque Victor ouvrit les yeux, rien n’était plus pareil. Il éprouva d’abord des difficultés à se remémorer comment il était arrivé en ce lieu fantomatique et les étranges phénomènes auxquels il avait assisté, mais du paysage qui l’entourait, il ne reconnut rien. Le rocher n’avait certes pas changé : sa paroi usée comptait d’innombrables petits creux circulaires, d’autant plus énigmatiques que des mains humaines semblaient s’être acharnées à cette épuisante besogne, barbare et inconcevable pour l’homme moderne et policé. Cependant, le paysage se transformait à vue d’œil : la vallée et la plaine se parsemaient d’immenses chênes à l’allure vénérable ; en contrebas coulaient d’argentines cascades parmi les cristaux de toutes couleurs, étincelant de toutes parts ; les pierres semblaient vivre et croître tels des arbres ; et partout se pressaient des bêtes de toutes espèces : cerfs vigoureux, rapaces royaux, rongeurs inconscients qui couraient en tous sens sans aucun soucis de leur visiteur stupéfait, petits mammifères qui venaient l’observer et fuyaient dès qu’il tournait la tête, et une foule de sangliers fouillant le sol à quelques mètres de lui. Il considéra avec plaisir un petit cours d’eau qui affleurait impétueusement à son côté et dont semblait émaner un charme insaisissable. Il but un peu et, relevant les yeux, aperçut au sommet d’une montagne voisine, une forteresse dont il ignorait l’existence. Après un court instant d’hésitation, il se mit en route. L’hôte accoutumé des bois ne reconnaissait pourtant aucun de ces sentiers tortueux qui serpentaient d’une manière illogique et désordonnée entre des buissons touffus et les caprices de riantes cascades. Il poursuivit toutefois sans chercher à comprendre ce qui lui arrivait, tant ces merveilles l’ensorcelaient. Plus il approchait du château et en percevait les détails, plus celui-ci lui paraissait singulier et fascinant. Le donjon vertigineux était bâti en un matériau inconnu et luisant comme le métal ; d’étroites fenêtres ceignaient de précieux vitraux admirablement ouvragés, dont on ne pouvait percevoir les motifs à la distance où il se trouvait. Il avança au rythme tranquille de ses pas contemplatifs en considérant le mur d’enceinte dont les teintes variables et adamantines contrastaient d’avec les tourelles vermeilles qui brillaient dans les rayons du soleil radieux et projetaient d’innombrables reflets, tels prismes de verre au sommet desquels des pointes martiales et fantaisistes semblaient percer le ciel ensanglanté par ces lances mystiques. Sans y penser, Victor pénétra dans la vaste cour de l’imposant château dont le pont-levis était baissé comme pour accueillir quelque auguste visiteur. Prenant conscience de sa situation, il voulut faire demi-tour, mais une musique indéfinissable suavement le retint, tant sa puissance envoûtante l’emplissait de plaisir esthétique et passionné. Il écouta plus attentivement : une voix féminine et angélique chantait doucement, accompagnée par les notes légères et magiques d’une harpe empreinte de gracieuse tristesse. N’y tenant plus, il se hissa jusqu’à une fenêtre et aperçut une femme dont la beauté sublime terrassa son âme au premier regard. Alors une émotion profonde, un sentiment dévorant et total s’empara de lui au charme céleste et éthéré de la divine représentation qui se matérialisait sous ses yeux, telle une blonde sylphide venue d’un autre monde, d’un univers lointain, aérien et parfait où vivait l’incarnation inespérée de son plus haut idéal. Alors son cœur se serra et battit à se rompre tant il était bouleversé, puis l’instant d’après se sentant faiblir de tendresse pour la sublime apparition qui dépassait en tout les conceptions les plus extatiques de son imagination, il tendit malgré lui la main vers l’objet de son amour désormais éternel, quand un coup brutal assené sur son épaule le fit choir sur le sol pavé. Encore enivré d’émotions, le dos meurtri, il jeta un vague regard sur les gardes en armes qui l’entouraient avec méfiance. A sa grande stupéfaction, leurs visages juvéniles, tout en le jaugeant d’un air suspicieux, n’avaient rien de grossier ni de fondamentalement agressif. Reprenant promptement ses sens, il observa plus attentivement ses assaillants, et le déploiement de forces mis en œuvre à sa seule attention le fit sourire, malgré le danger bien réel. L’un d’entre eux, qui portait une cotte de mailles toute d’argent et une lourde cape de velours bleu ciel, brodée d’or, au col d’hermine blanche lui conférant une allure de noblesse qui imposait le respect, s’approcha et le considéra avec étonnement de ses yeux d’un gris profond, puis parla d’une voix espiègle et mélodieuse en pointant sur sa gorge une sorte de hallebarde hérissée de lames de haches et de crochets meurtriers, dont Victor pressentit comme dans un cauchemar la froide morsure métallique :

-Qui donc, intrus, es-tu pour visiter céans d’importune manière ? Quelle singulière audace te fit errer de par notre prodigue contrée pour te faufiler dans ce fort comme un espion ou un voleur ? Parle vite, fauteur de troubles !

Il voulut relever la tête pour nier toute mauvaise intention, mais le contact de la lame sur son cou l’en empêcha, quand soudain les brillants soldats s’écartèrent avec obéissance, aidant leur prisonnier à se relever, pour faire place à la somptueuse créature qui l’avait tant fasciné. De sa main délicate, elle fit signe aux soldats elfs –car il avait pénétré sans le savoir dans l’un des splendides châteaux fortifiés bâtis par ces petits esprits déroutants que sont les Elfs- qui se retirèrent en silence comme un mirage disparaît. La bouleversante créature effleura avec douceur le bras de Victor, qui frissonna de la tête aux pieds, et l’invita à la suivre.

Elle le mena dans une pièce intime, éblouissante par sa magnificence et les moindres détails de son ornement d’argent et de pierreries les plus diverses, d’objets et de mobilier d’un faste indescriptible, mais Victor ne voyait qu’elle et remarquait à peine les innombrables richesses qui l’entouraient, tant son bonheur était irrationnel. Ils s’assirent sur des sièges confortables et luxueux, tandis que de mignonnes, simplement vêtues de robes de soie immaculées leur apportaient de l’hydromel et des plats d’argent, chargés de mets délectables. Et la douce apparition se présenta enfin :

-Je suis Sidhe, fille du seigneur elfique qui règne dans la joie sur ces terres accueillantes. Même si nous sommes devenus méfiants par la force des choses, n’en veux pas trop à nos braves gardiens, car ils ne songent en vérité qu’à me plaire et à assurer notre sécurité. Mais bois à la gaieté, à la danse et à la fête. Et puisses-tu passer un peu de temps parmi nous, charmant visiteur.

Le jeune homme fut comblé d’enthousiasme et d’espoir aux paroles bienveillantes de son adorable hôtesse, qui le charmait au-delà de toute mesure. Ils burent une gorgée du délicieux breuvage et s’abîmèrent dans une contemplation de l’autre qui les plongea dans un plaisir sans limites, leur faisant perdre la notion du temps, tant l’émotion les emplissait de vénération réciproque, si bien que le soir vint et les enveloppa de son alcôve protectrice. Victor baisait avec délice sa nuque délicate, tandis qu’elle l’étreignait tendrement, et par moments ils tremblaient, et une larme échappait à Sidhe, tant son amoureux bonheur la subjuguait. Ils étaient confondus en une si profonde extase qu’ils ne voulaient plus jamais se séparer et passer l’éternité dans cette mystique volupté qui unissait leurs âmes dans les secrets de la nuit. Leur ravissement était à son comble quand l’aimée, dans une affectueuse caresse, posa la main sur une petite croix que Victor portait toujours à son cou. Elle le regarda alors dans les yeux avec une expression de douleur infinie qui déchira le cœur aimant, lui baisa le front, et tout disparut comme l’enchantement était rompu.

Victor, couché dans la mousse humide au pied d’un grand sapin, fut éveillé par le lever du jour. Il voulut en finir sur l’heure tant son chagrin était pénible, et se serait jeté du haut d’un précipice si ses jambes l’avaient porté jusque là. Sa souffrance était telle que la vie ne valait plus rien à ses yeux, car il sentait confusément qu’il avait perdu pour toujours celle qui lui avait un instant insufflé l’image de l’idéal dans sa plénitude, mais son corps était celui d’un vieillard. Il finit par rentrer chez lui, avec la difficulté de l’âge, et mourut quelques jours plus tard dans son sommeil.
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MessageSujet: Re: Idéal et Destinée   Idéal et Destinée EmptyVen 4 Fév 2011 - 6:42

L'idéal est ce courant d'énergie qu'on intègre lorsque nous créons quelque chose d'utile à notre évolution spirituelle personnelle. Dépourvu de buts élevés, nous ne sommes qu'un vagabond perdant son temps à errer sur les multiples chemins de nos potentialités négligées. Doté des buts élevés correspondants à notre ultime destinée, nous choisissons chaque moment, chaque heure, chaque jour, chaque semaine à bon escient. Cela nous permet de nous épanouir et d'évoluer rapidement.
Mais si nous perdons cet idéal, nous n'avons plus de destinée.
Certains peuvent en mourir.
Bravo

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La seule arme que je tolère ? La plume !...
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