Hallucination

Un réveil hésitant, un tourbillon vertigineux, un fantastique miroir au fond duquel se perd la timidité des formes. L'effritement de la réalité, l'assèchement des palais somptueux et sensibles, la danse féerique des bémols incorruptibles. L'hésitation constante, la désarticulation des sons et des gestes produits, le brouhaha total. Au milieu des toiles que tissent les regards, un glaive barbare pour trancher mes liens, une écharde sauvage pour m'obstruer la vue. Je m'en vais tâtonner à l'aveuglette les haillons d'une jeune fille, et je m'y pique une nouvelle fois. La triste dame vient d'abattre sa dernière carte, désespérément létale et imparable.

Le même style que d'habitude et dont j'aime l"amplitude, mais ici je trouve les images choisies un poil convenues

Toujours bien écrit Marc, mais toujours dans le sombre .
Si tu n'arrives pas à voir dans ta tête le ciel bleu, le soleil et la nature qui essaye de te sourire...car elle, elle a de sérieux problèmes..., alors tu vas passer ta jeunesse dans une sombre colère que tu regretteras plus tard ou le soleil aura affaibli ses beaux rayons.

pour vos commentaires :)
Je ne crois pas avoir la chance de pouvoir choisir mes images. Surgissant des profondeurs de mon inconscient je dirais que ce sont plutôt elles qui me choisissent.
Quant à mes visions BL, oui elles sont en effet noires et folles car je perçois les choses ainsi. Si certains êtres trouvent la raison de leur existence dans la lumière et la contemplation du "beau", d'autres, insatiables, la puisent au contraire dans l'énergie de leur rage damnée. Ainsi l'ont exprimé par le passé, et bien mieux que moi, mes frères de plume, mes compagnons de supplice: " J'ai choisi le domaine de la douleur et de l'ombre comme d'autres celui du rayonnement et de l'entassement de la matière." Antonin Artaud, ou " Le Bonheur était ma fatalité, mon remords, mon ver: ma vie serait toujours trop immense pour être dévouée à la force et à la beauté" Arthur Rimbaud.