Ton nom...

Ton nom, oh ton doux nom, du fond de ma mémoire,
Est revenu chercher un souvenir de toi.
Je l'ai laissé passer, car c'est une victoire
De ne plus sangloter quand il replonge en moi.

Je l'ai laissé passer, car c'est une victoire
De contraindre mon cœur à ne s'affoler pas.
En le sentant chercher, je revis notre histoire
Tant que j'entends encor la chanson de tes pas.

En le voyant chercher au fond de notre histoire,
J'entends aussi ton rire et j'écoute ta voix.
Je revois le voyage à deux, en bord de Loire,
Dont nous n'avons rien vu, nous arrêtant cent fois,

Oublieux du tourisme à deux, des bords de Loire,
Pour nous faire l'amour dans les hôtels, les bois.
On aurait dit, alors, que nous ne pouvions croire
A la durée du temps, quand il est plein de toi.

On aurait dit, déjà, qu'il fallait ne pas croire
Que ta vie se vivrait chaque jour dans mes bras...
Elle a duré trois jours, cette si belle histoire
Où nous n'avons bougé que pour changer de draps.

Elle a duré trois jours, cette si longue histoire
Avant de s'achever, me laissant avec moi.
Et puis avec ton nom, qui vient dans ma mémoire
Agiter quelquefois le souvenir de toi.

Un bien doux poème, plein de nostalgie...Bravo! ^^

Sans doute parce qu'il portait vraiment un souvenir, lorsque je l'ai écrit.
Un nom qui repasse de temps en temps dans ma tête...
Merci pour ton passage.

Alain.

Ton poème est bien beau mais tu devrais changer : "à ne s'affoler pas" avec par exemple :"à rester sans émoi" . Le pas n'est pas très joli à la fin. Et 3 "chercher" très proches l'un des autres me gêne aussi. Peut être tu le veux ainsi.

BL, je comprends tes remarques pour la répétition de "chercher", mais elle vient du principe que j'avais utilisé pour l'écriture du poème, : reprendre presque mot pour mot le 3ème vers du quatrain précédent pour en faire le premier du suivant.
Et pour mon second quatrain, laisser "son" nom chercher s'est imposé à moi comme une évidence, puisque cette recherche dans ma mémoire est le motif du poème, ce qui a créé ce troisième passage.
Quand à la situation de "pas", deux fois en fin de vers, elle m'a amusé pour deux raisons : l'archaïsme de son inversion qui me faisait penser à la langue utilisée pendant la renaissance, période faste pour les bord de Loire et cause d'une grande partie du tourisme sur place...
Et aussi parce que cela me permettait (tiré par les cheveux, je te l'accorde) d'utiliser à la rime, le même mot en deux sens différents.
Maintenant, je me dis que ces deux raisons sont sans doute insuffisantes et je vais voir si je peux modifier le quatrain sans bouleverser le poème qui est, lui, la trace sincère d'un moment important dans ma vie d'encore jeune homme, il y a un paquet d'années.
Merci de tes remarques qui éclairent un manque dans le texte.
Bises,
Alain.

Ton Poème construit à la façon d'un rondel m'a beaucoup plu.
Le rondel

Merci, Sandipoéte.
J'ai une tendresse particulière pour celui-ci, en dehors de la technique.
Alors qu'il plaise, surtout à toi, m'est très agréable !
Amitiés.

C'est une douce mélancolie à ce nom qui revient toujours, j'ai aimé ce poème, il n'est pas triste, non, il est juste un souvenir qui passe.