Les couleurs d’une semaine de janvier.

Passent les couleurs du temps

A l’aube d’un bleu-nuit dégradé
D’un turquoise horizon, indigo orangé

La trêve est annoncée à Gaza.
Passent les couleurs du temps

Rouge sang. Je bois mon café, noir.
Cessez-le-feu. J’veux y croire.
Les nuages gris sentent la guerre
Les corps inertes qu’on enterre.

C’est un lundi de bord de mer
Un lundi doux amer
Où les vagues déferlent
en écume de perle
Le silence des armes : Le blanc drapeau
S’est tue le vacarme, cesse le bourreau

Gris acier, grenat, sentent les rues de Gaza.
Passent les couleurs du temps

L’homme noir entre à la maison blanche
C’est comme une revanche, une manche
Les chaînes des esclaves tombent,
En trêve honteuse se sont tues les bombes
Marchent les hommes verts d’espoir
De quelle couleur sera le soir ?

Le monde, regard rivé à l’horizon.
Passent les couleurs du temps

Le plus grand chanteur de tous les temps couronné:
ce petit homme bon enfant dit " français ont dits mes papiers,
arméniennes mes origines, je n’ai pas nier"
La couleur importe peu, mais la gloire de chanter
ouvre les frontières qui restent si souvent fermées

C’est une terre qui crée la guerre
Passent les couleurs du temps

Que j’aime ces matins frais !
A chaque aube qui naît
Terre sienne qui transpire
D’une couleur qui étire
Le fleuve suit son cours
Les reflets particuliers du jour.
Comme cette histoire
Un passage dérisoire

Le fleuve est encore là
Passent les couleurs du temps

Marche craque sous les pieds
Ce sont encore les gelées
Blancs cristaux sur tapis vert
Les couleurs du froid sont hiver
L’écorce protège l’aubier
La terre n’en fini pas de se reposer
Mousse de sable aurifère
Saison mystère, loin d’être austère

Les SDF ont froid
Passent les couleurs du temps

Il y a des jours sans couleur,
Il y a des jours sans saveur
Il y a des jours d’indifférence,
on s’balance
Des ministres qui ne savent plus quoi inventer
Pour l’attention attirer ou détourner.

Il y a des jours impatients, transparents
Passent les couleurs du temps
Des journées en gris nuages
De lourds oripeaux comme présage
Qui passent au dessus de nos têtes à tout ombrer
Des jours qui se traînent, des jours mal aimés !
Avec le vent la pluie à tempêter
Du gris et re du gris en dégradé

Du gris qui pleure, du gris qui rit
Des bourrasques endiablées
Des branches qui craquent,
Des portes qui claquent

Des rideaux de gouttes qui nous empêchent d’avancer.
Passent les couleurs du temps

Au chaud, lumière tamisée.
Pianote la lucidité.
Cheminée crépite l’odeur du bois
Juste à côté il y a Toi
Belle flambée. Couleur feu.
Verre de Cognac posé.
Savourer.

Savourer l’instant, aux couleurs de sérénité
Savourer cette éternité en arc en ciel de cheminée
Savourer cette chaleur vivante
Savourer à s’en rendre tremblante

Avant que la tempête ne m’emporte…
Passent les couleurs du temps.

Kty 27 01 09

oui aziza, du souffle, de l'endurance, de la qualité...

merci kty pour ta performance...

je suis venu, j'ai vu et... j'ai aimé

une chronique haute en couleur, vision ni trop sombre ni franchement optimiste ,le sel des heures et des jours, en somme. J'aime beaucoup

retour
re plaisir
re merci pour le plaisir

Il y a une profonde réflexion dans ces mots
d'une grande véracité.

André,épervier

oulala, merci m'sieurs dames d'avoir aimer les couleurs du temps. Une semaine en janvier 2009.
Je vous embrasse, et toc!
Kty