Camille, Léo, Marion ... et tous les autres.

Cette photo montre ma ville natale anéantie par le séisme en 1960 .Il s'agit d'Agadir où je suis né . Les trois quarts de ma famille gisent sous les décombres jusqu'à aujourd'hui sans sépultures ni épitaphes comme j'ai dit dans un de mes poèmes inédits.

Sarah , Khadija , Rachid et tous les autres comme Camille , Léo , Marion et tous les autres : sont pris en otages par une mort subite et sans merci.

Au 29 février de chaque année , je jette une fleur du pont qui surplombe les ruines encore là de ma ville gommée de la carte par les caprices d'une nature impitoyable.

Merci Joahna de penser à ces gens .Je t'avais jamais parlé de ce calvaire que j'avais vécu .Et prochainement je vais poster une série de poèmes qui relatent ma perception de cette sinistrose .Je vais parler des ires d'Agadir et de s(m)es désirs.

:Bisous:

je suis émue de ton com Walido, c'est difficile de se dire qu'on ne verra peut-être plus ceux que l'on aime, ou que l'on ne les verra plus jamais, parti trop tot, trop vite, ou parti tout court sans laisser d'adresse.
c'est en cherchant des infos sur le net que je suis tombée sur ce site où l'on parle de disparition, comme une affiche dans les bureaux de la police ou l'on voit la photo est la description de la personne disparue,
elles ont tout age ces personnes, jeunes, très jeunes, agées aussi, et elles ne sont plus parmi nous, enlèvement, disparitions inexpliquées on ne sait pas, c'est le vide de l'incompréhension.
voilà l'histoire de ce poème.
merci de t'y être arrêté.

Tu as raison Joahna .Il n'y a plus de différence entre les coups que l'on reçoit du destin aveugle.
Imagine qu'après le seisme d'Agadir , ma ville natale, toute ma famille est réduite à un vingtaine de personnes .Depuis cette nuit tragique du 29 février 1960 , il a fallu reconstruire le kit familial .C'est pour cela que j'ai dit dans un de mes poèmes que "je hais les rétroviseurs" .
Maintenant quand je me promène dans ma ville je me sens étranger .C'est une ville moderne construite à l'européenne .Il y a tout dedans sauf moi.Ma ville est une cité amnésique mais je porte sa mémoire , moi un des rescapés du drame.

Tu vois Joahna , nous avions vécu les memes amertumes .Nous avons perdu tous deux des étres très chers . Il faut vivre avec .De là-haut ou d'en bas , ils nous disent de ne pas succomber au désespoir et de continuer à vivre .Et jamais aucun d'eux n'aurait ce plaisir vicieux de vouloir le rejoindre par un acte de folie.

Je comprends ton émotion Joahna


Un jour ou l'autre nous rejoindrons les autres .
Moi , je voudrais bien rencontrer Van Gogh

triste est ton histoire Walido, tragique plutot.
nous, on se rend pas compte, si on est entouré des siens que pour une raison où une autre ils peuvent disparaitre, et de quelle façon cela peut arriver.
je comprends ta peine, moi je crois que j'aurai sombré dans la folie si telle histoire m'était arrivée.