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Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
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 Le berger1

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merab
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MessageSujet: Le berger1   Le berger1 EmptyJeu 5 Juin 2008 - 23:20

A l’appel du muezzin qui annonçait la prière du matin, Bouchta se réveilla. En se frottant les yeux, il s’exclama :
«Déjà l’aube! ».
Il n’avait pas pu dormir cette nuit à l’aise. La grand-mère Rahma leur avait conté une histoire mystérieuse qui lui avait pris l’esprit et fait évoluer son imagination. C’est que sa grand-mère avait l’habitude de ne pas achever le conte exprès pour que tous les petits de la maison reviennent le lendemain, à la tombée de la nuit, se serrer au tour d’elle en toute tranquillité et sagesse; cela donne bien l’occasion de faire régner le silence que le grand-père Jilali exige pour pouvoir écouter calmement les infos qu’il ne comprend que peu.
Bouchta se levait pour ne pas laisser passer la prière derrière son oncle, le fquih de son douar. C’était à peine qu’il ouvrait ses yeux quand il allumait le bec à gaz. Il mettait ses sandales et allait faire ses ablutions, presque endormi. Puis, il allait à la mosquée (une simple construction faite de sable et de gros cailloux bien taillés, une plaque du zinc servait bien pour un plafond). Il y avait peu de prieurs. L’imam avait une très bonne voix. Il citait la sourate d’Iqrae avec vénération. Le petit admirait beaucoup la lecture de son oncle. Il concluait, sa prière et jeta un coup d’œil sur son oncle (un homme de taille moyenne, vêtu de blanc avec une barbe teintée d’henné), lui aussi, les paupières enduites de kohol, il l’examinait d’un regard énigme.
Après le petit déjeuner fait de galettes cirées de l’huile d’olive et du miel plus un verre de thé à la menthe, l’enfant privé d’enfance tenait, avec paresse cette fois-ci, sa houlette et faisait sortir du bercail son troupeau de chèvres et de moutons. Il devait les emmener aux prés lointains et ne les faire revenir qu’au coucher de soleil. Il prit alors son ballot où sa mère Hiba avait mis de quoi remplir son ventre lors de son absence (du pain nu plus quelques figues ; l’eau à boire est là où il va car la région est pleine de sources d’eau et de bassins fermés où s’accumulent les eaux de ruissellement).
Une fois sur le chemin, l’enfant ne cessait de gronder les bêtes et leur jeter des pierres afin qu’elles restent rassemblées et qu’elles poursuivent le même chemin.
Les sentiers multiples qu’il devait parcourir chaque jour rendaient le métier de berger un métier pénible, surtout quand les champs sont labourés ou quand la région est raboteuse telle celle de notre petit berger.
Il devait être à peu près huit heures de matin qu’il apercevait des écoliers de loin s’orienter de-ci et de-là, vers une école de trois classes plantées dans le désert, en face d’un cimetière. Une école marginalisée ayant l’aspect d’une baraque délaissée par une troupe de nomades. L’enfant n’avait pas, disons tout de même, la chance d’y apprendre une lettre ou un chiffre.
- « C’est une folie de continuer d’y aller puisque par la suite on finit par rejoindre ces maudits animaux !», disait l’enfant avec un ton sûr mais aussi plein de regret. C’était d’ailleurs la même idée que reproduisaient les grands à maintes reprises.
- « Et ces malins là, vont-ils d’abord pour apprendre ? Pas du tout, je parie que les meilleurs d’entre eux n’y vont que pour ne pas aller rapporter de l’eau chez eux. » Réclamait-il avec un soupir désespéré.
De collines en collines jusqu’aux plaines où le pâturage touffu est disponible. Ainsi était la vie du pauvre Bouchta.
Le troupeau, guidé par Miche (le petit chien mais aussi le vrai et seul ami du petit berger), connaissait bien sa direction bien que le brouillard ait couvert, ce matin, les cols et fentes des montagnes situées à quelques miles de son douar. Cette voile de brume donnait au petit un sentiment bizarre.
- «C’est sûre, il va se produire un événement quelconque.» pensait-il.
Ce n’était pas à cause du brouillard qu’il avait ce pressentiment, puisque ce n’était pas pour la première fois qu’il allait franchir un espace brumeux, mais c’était à cause du chien qui ne cessait d’aboyer une fois on s’approchait de la grotte désignée la grotte de l’ogre.
L’enfant entendait lui aussi des sifflements et des cris provenant de-ci et de-là qui l’embarrassaient. Pour distraire sa peur, il prenait sa flûte et jouait avec malaise quelques morceaux.
L’enfant ne pouvait continuer, ses mains tremblaient, tout son corps gémissait avec ces sons terribles et étranges qui devenaient de plus en plus forts et proches. Le monde de magie et de mystère de la grand-mère Rahma commençait à se concrétiser, au moins dans l’esprit de Bouchta, lui, qui n’avait jamais été effrayé par ses contes. Il savait bien que les contes restent des contes. Mais là, toutes les histoires qu’il avait entendu jusqu’à la veille venaient en tête. Sa mémoire évoquait tous les incidents, toutes les aventures, tous les héros …
Miche ne cessait d’aboyer, le troupeau de bêler. Bouchta, sa grande houlette à la main, se dirigea vers une lueur qui signait devant lui. Il ordonna d’abord au chien de rester en compagnie du bétail. En avançant, béant, il perçût un château qui n’avait jamais existé avant en cet endroit. Sa curiosité l’entraînait au début mais après il ne pouvait pas retourner. Il se sentait attiré par une force étrange. Alors, il essayait de s’encourager tout en récitant quelques courtes sourates qu’il avait apprises à force d’être citées en sa présence.
Une fois devant le château, les portails s’ouvraient toutes seuls. On l’appelait par son prénom et celui de sa mère. Le jardin était vaste et stupéfiant: toutes les plantes poussaient et se desséchaient mais d’une grande vitesse. Les récoltes disparurent magiquement. Quant à lui, il changeait de forme et de taille : chaque fois qu’il devenait vieux il regagnait son vrai aspect et son vrai âge pour vieillir à nouveau.
En quittant le jardin, une porte s’ouvrait. Les appels continuaient toujours. Des voix s’élevaient. Les senteurs d’encens envahissaient l’intérieur de cette maison et s’émanaient vers l’extérieur. Une voix demandait à Bouchta d’entrer et d’enlever ses sandales. Il obéissait, tête baissée, le cœur terrorisé. Il avançait, mais ses pas devenaient de plus en plus lourds de peur d’être pris par la nuque. Mais rien de cela ne se produisait. En descendant un palier au fond d’un couloir, une autre porte d’un grand salon s’ouvrait. Il voyait pleins d’enfants, de la même génération que lui, vêtus tous de blanc. Ils étaient tous ses semblables qui récitaient la sourate d’Iqrae. Il s’arrêta un moment, puis prenait place parmi eux et leur partageait la lecture sur le coran. Il s’étonnait de ce qui se passait pour lui. Il n’avait jamais fait d’école, et pourtant il déchiffrait très bien l’écriture ottomane. Le lieu commençait à lui devenir familier, surtout quand il entendait les voix de sa sœur Zineb, de ses cousins et cousines et celles des enfants des voisins. Il ne voyait personne d’eux, mais il sentait la présence de son oncle, le fquih : sa djellaba et son chapelet étaient posés sur une carpette au fond du salon.
Il se rappela, enfin, de ses bêtes et pensait quitter le lieu pour regagner son troupeau. Il savait bien que s’il perdrait une seule brebis son châtiment serait épouvantable. Mais comment faire pour pouvoir s’échapper de cet endroit? Bouchta, croyait qu’il pourrait s’enfuir facilement. Il parvenait à crier: un, deux, trois, comme il avait l’habitude de faire chaque fois qu’il se trouvait dans une situation difficile et nécessitant de se retirer en hâte; hélas, cette fois-ci son essai était en vain . Heureusement qu’il pouvait se souvenir de quelques talismans que lui avait appris sa grand-mère, il les murmurait puis il sursautait de toutes ses forces. Il courait et courait sans se retourner jusqu’à ce qu’il n’entendait plus provenir les voix qui l’avaient entraîné vers ce lieu.
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merab
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MessageSujet: Re: Le berger1   Le berger1 EmptyLun 9 Juin 2008 - 12:43

Triste C'était ma participation à un concours dont les prix allaient vers les organisateurs!!!!
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