BIJOU (la Terre)

BIJOU (la Terre)

Toute cette chimie
Qui détruit toute vie
Qui fait des "crocos", des mutants
Sous le regard étonné, de nos enfants,
Toute cette chimie
Qui s'est installée dans nos vies,
Dans nos meubles, nos appartements,
Dans les mers, les champs
Et jusque dans nos vêtements…
Elle coule sous notre peau
Et insidieusement va transformer
Les gentils en salops
Et l'humanité
Ne sera bientôt plus qu'un souvenir
Pour la planète bleue
Car au lieu de s'épanouir
Comme les fleurs sauvages
Ils ont préféré l'esclavage
Et se soumettre au Dieu-Argent.
On préfère l'autodestruction
A la survie de la civilisation.
Alors, plutôt que de lâcher le Pouvoir
Et les futilités matérielles
Qui sont si loin de l'Essentiel,
On s'accroche, fébriles, à l'Illusoire.
Les Amérindiens
Avaient prédis ce triste destin…
Pour notre malheur,
Nous n'avons pas su voir avec le cœur.
S'il n'est pas assez grand
Pour regarder l'Autre, comme un frère
Au lieu d'entrer en guerre,
S'il n'est pas assez grand
Pour s'émerveiller
Devant la beauté
Du vol des goélands
Ou du ballet des otaries
Au fond de l'océan,
Mérite-t-on vraiment
D'avoir une place sur la terre,
Bijou, dans l'Univers ?