Petit oubli réparé: la bio de Vital...
Vital d'AUDIGUIER seigneur de La Menor
État civil:
Né en 1569 - Najac (12)
Décédé en 1624 - Paris (75) , à l'âge de peut-être 55 ans
Poète, traducteur.
Son père, Durand d’Audiguier, avait, dans la magistrature, une place qu’il
lui résigna. Il en exerça les fonctions jusqu’en [[1590]]. Son attachement à
la cause du roi Henri IV lui fit souvent courir des dangers, et même il fut
blessé par des soldats du parti de la Ligue, en deux occasions.
Ce fut à cette époque que d’Audiguier entra dans la carrière militaire. Il
fit plusieurs campagnes, se trouva à un grand nombre de batalles et,
quoiqu’il eût du courage et qu’il cherchât toutes les occasions de se
distinguer, il n’obtint aucun avancement. La paix lui permettant de se
retirer, il vint demeurer à Paris, où il se lia d’amitié aux les plus beaux
esprits du temps.
Son éducation n’avait pas été négligée et il ne manquait lui-même ni
d’esprit, ni de goût. Comme il s’aperçut que tous ceux qui faisaient des
vers obtenaient facilement l’entrée des meilleures maisons, il se mit à en
composer. Il n’était pas poète et n’attachait pas une très grande
importance à ses vers; aussi ne se pressait-il pas de les recueillir.
Des malheurs qui lui arrivèrent, achevant de le ruiner, l’obligèrent de se
faire une ressource de sa plume. Ce fut alors qu’il se mit à faire des
traductions de l’[[espagnol]]. Elles eurent, la plupart, du succès et
l’Académie française, en 1658, les désigna parmi les ouvrages les mieux
écrits qu’il y eût en français. Elles n’ont perdu, par la suite, leur
réputation que parce qu’il en a été fait de meilleures depuis.
Sa traduction des Nouvelles de Cervantes et celle des La Vie de Lazarillo de
Tormes, ont été réimprimées souvent. Il a traduit aussi les Travaux
de Persiles et de Sigismonde, de Cervantes, 1626, in-8°. Le Vrai et ancien
usage des duels, Paris, [[1617]], in-8°, est un livre curieux, et qui, au
jugement de Pierre Bayle, n’est pas indigne de conserver une place dans les
bibliothèques. Ses poésies ont été imprimées en 1606 et en 1614 et
réimprimées en partie dans les recueils du temps.
On ne peut fixer d’une manière précise l’époque de sa mort que les uns la
placent, en 1625, Bayle, en 1650, et d’autres en 1634, mais on s’accorde à
dire qu’il fut assassiné quoique, d’après Guillaume Colletet, non dans un
tripot mais dans la maison d’une Présidente qu’il ne nomme pas.
[Barbier, dans son Examen critique et complément des Dictionnaires
historiques, 1820, a analysé, p. 55, la vie de D’Audiguier écrite par G.
Colletet et a donné la Bibliographie complète de ses œuvres en prose et en
vers.
Vital d’Audiguier a été confondu avec son neveu, prénommé Pierre, et on leur
a attribué indifféremment les mêmes ouvrages. II y a eu aussi un Henri
d’Audiguier, sieur de Mazet, avocat-général de la reine-mère, en [[1662]] ;
celui-ci n’est connu que par des corrections à la traduction d’[[Héliodore]]
par Montlyard, [[1626]], [[1618]], in-8°, et par une brochure
in-4°, contre Mézeray, qui a pour litre le Censeur censuré, adressé au sieur
Sandiricourt (Fr. Eud. de Mézeray), auteur d’un [[libelle]], intitulé: le
Censeur du temps.
Oeuvres:
les Amours de Lysandre et de Caliste
les Amours d’Aristandre et de Cléonice
Le Vrai et Ancien Usage des duels, 1617, ouvrage cité avec éloge par Pierre
Bayle.
Traductions:
les Nouvelles de Cervantès
les Travaux de Persilès et de Sigismonde, du même
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