Le paysan

Comme cela reflète bien une réalité que j'ai connue enfant dans un petit village corrézien. Cela me reporte des années en arrière : nostalgie.
Merci Antigone

Merci Flore,

Mes grands-parents maternels, que je n'ai hélas pas connu, étaient fermiers et malgré une vie rude ils étaient heureux...

:Bisous:

Antigone/Cypora

Moi cela remonte à mes arrières grands parents. Quand j'étais petite, je me souviens d'avoir vu faucher des près entiers à la faux dans des pentes pas possibles; dans le village, on ne gardait pas les boeufs considérés comme inutiles; c'étaient les vaches qui assuraient le transport des charrettes chargées de foin ou de bois. Beaucoup de maisons au toit de paille n'avaient qu'une seule pièce. Par contre l'étable était souvent couverte en ardoises : les animaux étaient la seule richesse.

D'après ce que ma mère m'a raconté de sa vie à la ferme (ils étaient quand même une dizaine (entre les parents et les enfants), mes grands-parents possédaient :

une vache, un cheval, des poules, une oie (la plus vieille mais la plus belle de toutes, des chats, un chien, de la terre (notamment, un verger qu'ils louaient à un paysan du coin).

Ma grand-mère fabriquait son beurre, ses fromages qu'elle vendait à la foire, son pain, ses gâteaux, son alcool de cerise.. tout quoi...

Il fallait allumer le four à bois pour pouvoir cuire les aliments et, pour se chauffer, la cheminée.

Pas de lumière (on devait allumer des lampes à pétrole), pas d'eau courante (on tirait l'eau du puit (été comme hiver)

Mais, contrairement aux gens qui vivaient en ville, on ne manquait de rien à la campagne et personne ne crevait de faim.

C'était avant-guerre, avant que les hommes deviennent tous fous....

Avant que toutes ces personnes soient jetées en pâture aux SS...

Quequefois, je regrette de ne pas avoir connu cette période d'avant-guerre...

:Bisous:

Antigone

Ah ! Comme il était bon le temps de mon enfance.
Nous restions dans une petite maison au fond d'une impasse qui n'était pas alimentée en eau courante.
Eté comme hiver, il fallait aller chercher des cruches d'eau à la fontaine. Le lundi, c'était le jour de la lessive, ça embaumait dans toute la maison. J'ai même aidé maman à laver le linge sur une planche à laver avec une brosse en chiendent.
Quand mes petits enfants se plaignent, je leur rappelle ces choses qui on bercées mon enfance. Ils me font des yeux tous ronds et je ris aux éclats.

Tu es plus jeune que moi, Antigone, mais j'ai été élevée par ma grand-mère jusqu'à 7 ans. Pas d'electricité : devoirs à la lampe à pétrole ; l'eau au puits à 100m. les jours de lessive , après avoir mis à bouillir le linge dans une grande lessiveuse, ma grand mère le mettait dans une brouette et traversait un grand près pour le rincer dans l'étang (je pechais pendant ce temps les grenouilles). Ce four à bois, on l'appelait la "cuisinière" Il y avait des trous avec des anneaux en fonte que tu enlevais pour cuire plus vite. Si tu voulais faire un gâteau, il fallait prendre des braises dans le foyer principal et les mettre au-dessous du four. Mais le ponpon, c'était sur le côté un reservoir à eau avec un petit robinet. Personne ne s'en servait parce que cela fuyait toujours. dans certaines maisons, il n'y avait même pas de cuisinière, mais une cheminée sur laquelle on posait un trépied en métal pour y mettre les poêles. les souvenirs se bousculent . c'était pourtant après la guerre.
bisous à toi.

Et oui, Gérard, si la vie était plus rude, elle était bien meilleure... et on n'avait pas de problème de "gaz à effet de serre", ni de "réchauffement de la planète"....

La nourriture était bien plus seine (ah ! manger les pommes de terre, les haricots verts du jardin : quelle merveille !) (pas ces légumes, totalement insipides que l'on trouve aujourd'hui au marché !)

Pas de voitures, ou très peu et pas rapides ; on circulait en calèche ou en voiture à chevaux....

Quand j'étais gamine, en Pologne, je me rappelle que, même dans les rues de la ville de Lodz, on circulait, surtout, en calèche à chevaux (j'étais réveillée, le matin, par les sabots sur le pavé...)

Quand ma mère raconte sa vie d'antan à mes gosses, ils sont toute ouie et émerveillés...

:Bisous:

Antigone