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Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
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 Si reconnaissance il y a (2 ième partie)

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Lunessences
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Lunessences

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Bélier Tigre
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Si reconnaissance il y a (2 ième partie) Empty
MessageSujet: Si reconnaissance il y a (2 ième partie)   Si reconnaissance il y a (2 ième partie) EmptyDim 7 Jan 2007 - 17:50

.../...
La nuit avait été mauvaise, et en plus il était en retard. Il se précipite dehors, le jour ne l’a pas attendu et le ciel est chargé de pluie à venir. Le trottoir est impraticable, c’est l’heure de pointe et les bureaucrates se mêlent aux mamans amenant leurs enfants à l’école, tant pis la chaussée l’accueillera cette fois. Plus qu’une rue à traverser et il pourra s’installer et chanter. Des pneus crissent soudain, il est projeté quelques mètres plus loin, une douleur brûlante le déchire, puis plus rien.
Il ouvre les yeux et se rappelle ce bruit de pneus. Que lui est-il arrivé ? Où est-il ? Qui sont ces gens ? Il se sent douloureux, vaseux, un goût de papier mâché dans la bouche. Un homme en blanc s’approche de lui.
« Monsieur, vous êtes à l’hôpital, comment vous sentez-vous ? »
« Pas trop mal pour l’instant » murmura t’il
« Vous avez été renversé par une voiture et conduit ici par notre directeur, il tient d’ailleurs à être averti de votre réveil »
« Dites-moi au moins si je suis entier, hormis l’absence de mes jambes bien sûr » il esquissa un sourire qui eût don de mettre mal à l’aise son interlocuteur.
« Deux côtes fracturées et comme vous le constatez, le bras gauche cassé »
« La mort ne me veut pas encore, j’suis pas assez abîmé »
Le médecin interloqué fixa longuement cet étrange bonhomme, qui soudain semblait perdu dans ses pensées. Puis il fit demi-tour pour se rendre au bureau de son directeur et lui annoncer que l’handicapé avait repris connaissance. Monsieur Hénin, le directeur de cet hôpital était un homme humain, conscient des besoins et des efforts de tout son personnel. Soucieux du bien-être des patients, il se tenait informé de toutes suggestions de ceux-ci. Son air froid cachait des qualités de cœur appréciées de tous.
Cette journée lui avait amené un patient curieux, un ex-soldat, héros de la guerre d’Indochine, il était impatient de le voir, de lui parler. L’armée il
connaissait, son père était lieutenant, décédé depuis peu. Il poussa la porte de la chambre, entra et fixa l’homme qui le regardait.
« Bonjour, Monsieur Eralès c’est bien votre nom ? Je me présente, Monsieur Hénin, directeur de cet hôpital. Vous sentez-vous mieux ? »
« Bonjour Monsieur, ça ira mieux quand je sortirai d’ici »
« Bien sûr, mais ne soyez pas si pressé de nous quitter, un peu de patience et vous irez bien mieux après ! »
Eralès regardait avec insistance cet homme, quelque chose lui laissait penser qu’il l’avait déjà vu.
« Dites-moi doc… »
« Désolé, je ne suis pas médecin, seulement directeur »
« Pardon, mais j’ai tendance à oublier certaines choses, mais ne s’est-on pas déjà vu ? »
« Oui bien sûr, c’est moi qui vous ai ramené ici de suite après votre accident, je traversai la chaussée. De toute évidence le conducteur était ivre, il vous a heurté quand il a perdu le contrôle de son véhicule. Je vous ai fait amener ici par les pompiers. »
Eralès resta perplexe.
« Nous ne nous sommes jamais vu avant ça ? »
« Non je ne pense pas ! »
« Vous êtes certain ? »
« Certain, mais pourquoi cette question ? »
« Peu importe, encore un tour que ma mémoire me joue » murmura t’il
« Pardonnez-moi, mais qu’avez-vous fait de ma planche à roulettes ? Vous comprenez, je n’ai qu’elle pour me déplacer et travailler, d’autant plus que maintenant, vu les frais que je vais avoir pour vous payer, va falloir que j’travaille bientôt ?! »
« Ne vous inquiétez pas pour ça, mais hélas votre planche a été détruite et je n’ai pas pu la récupérer ! »
« C’est bien ma veine ! »
Monsieur Hénin se demandait s’il devait annoncer à cet homme qu’il y aurait peut-être possibilité qu’un jour sa planche à roulettes ne lui soit plus utile. Perdu dans ses réflexions, il ne remarqua pas le regard insistant de son interlocuteur, persuadé de plus en plus que ce visage lui était familier.
« Ne vous en faites pas va, je vous paierai mes frais de santé d’une façon ou d’une autre, j’ai conscience que cette hospitalisation va engager des frais et je ne veux être à la charge de personne ! »
Le directeur surpris s’empressa de le quitter non sans lui dire que le paiement n’était pas urgent.
Cette première journée à l’hôpital laissa notre héros assez perplexe sur son devenir, et la nuit qui arrivait l’inquiétait un peu, pourtant il s’endormit très vite. Le lendemain et les jours qui suivirent, Eralès s’étonna d’être si bien en compagnie du directeur qui lui posait de plus en plus de question sur ce qu’il avait vécu pendant ses années de régiment. Il lui répondait toujours de bonne grâce, ainsi il semblait retrouver un peu l’amour de son pays, enfin, un peu d’attention pour l’enfer vécu.
Chaque soir en rentrant chez lui, Monsieur Hénin ressortait les vieilles photos souvenirs de son père, tous les documents qui concernaient le retour des troupes sur le sol de France, étaient épluchés, jusqu’au moment ou, un visage attira son attention. Le soldat qui faisait la une du journal au côté de son père, et qui était décoré pour acte de bravoure, un « héros national » disait l’article puisqu’il avait permit de sauver tout un village et sa garnison au complet malgré une attaque surprise, c’était bien Eralès ! Le lieutenant Hénin avait même précisé qu’il lui devait sa propre vie. Des larmes chargées de joie, d’espoir et de reconnaissance coulaient sur les joues du directeur, enfin il avait trouvé qui était ce soldat mutilé qui ne demandait rien à la vie, dormant dans son hôpital. Sans plus attendre il pouvait maintenant parler à celui qui avait permis qu’il soit là aujourd’hui, celui à qui il devait le bonheur d’avoir eu un père. Lui Christian Hénin, pourrai enfin permettre à cet homme de marcher à nouveau, s’il acceptait l’opération du siècle.
Depuis quelques années l’équipe des chirurgiens qui exerçaient dans son hôpital planchait sur un projet de prothèses de jambes entières, mues par les impulsions électriques du cerveau, dirigées vers un boîtier qui servirait de relais. Ces impulsions seraient transformées en énergie électrique, pour actionner les jambes. Demain il lui parlera.
A son réveil le soldat sentit une effervescence inhabituelle dans l’hôpital, Hénin entra précipitamment dans la chambre.
« Que se passe-t-il, Christian ? »
« Viens ne discute pas ! », il l’aida à s’asseoir sur le fauteuil roulant et le précipita jusqu’à l’entrée d’un laboratoire. Hénin déverrouilla la porte qui accédait à une grande salle où quelques personnes regardaient avec satisfaction des jambes artificielles.
Eralès hurla ce qui arrêta net l’empressement du directeur.
« Qui y a-t-il Armand ? N’aies pas peur, je peux t’expliquer, je t’en prie. »

Armand se tus et écouta longuement Christian, qui, trop heureux de le connaître, s’étranglait d’émotion en lui annonçant son projet ambitieux de le faire remarcher. Bien sûr des examens seront pratiqués avant et après l’opération, bien sûr ce serait douloureux, mais il aurait la joie de marcher et de vivre comme tous les hommes, debout ! Il lui fit part aussi de sa découverte de la veille, les articles des journaux, son père le Lieutenant Hénin, son enfance et son bonheur… Armand ne savait s’il devait pleurer de joie ou se mettre en colère. La peur, de nouveau était là, présente dans ses tripes, celle qu’il avait ressentie sur son lit d’hôpital il y a bien longtemps, quand il s’était vu sans jambes. La peur l’avait pris au ventre, a la gorge elle l’étranglait, sa tête s’était mise à bouillonner. Tant de questions à ce moment avaient surgi : « Ou sont passées mes jambes ? Pourquoi moi ? Comment vais-je pouvoir vivre à ras de terre ? Bien sûr beaucoup de gens lui avaient assuré une reconnaissance financière de la patrie, un emploi, une famille. Rien de tout ça n’était vrai, de héros national il était devenu SDF vivant de la charité des citoyens de la capitale, et jamais personne ne l’avait aidé. L’enthousiasme dont Christian faisait preuve était fou. Il était fou lui aussi de croire au miracle.
Mais pourquoi aurait-il cette chance lui de pouvoir remarcher, alors que tant d’autres soldats oubliés de tous, eux aussi, sont condamnés à vivre et mourir dans la souffrance de l’abandon, et le mépris de la société. Eux aussi avaient combattus, et fait preuve de courage, tous étaient des héros.
« Christian s’il te plaît ramène moi dans ma chambre »
« Que se passe-t-il ? N’est-ce pas formidable cette chance qui t’est offerte ? Je ne comprends pas, mais soit. Réfléchis encore, tu me diras demain ce que tu en penses »
Blessé, déçu par si peu d’enthousiasme, mais plein d’espoir quand même, il s’exécuta et ramena Armand dans sa chambre.
« Merci Christian, mais j’aimerai comprendre quel est ton intérêt à vouloir faire de moi un nouvel homme ? »
« Armand crois-tu au destin ? As tus réalisé le retentissement médiatique d’une telle opération ! Nous aurons des subventions supplémentaires pour la recherche, et puis tu as sauvé la vie de mon père, je veux moi te rendre la tienne par cette opération, et ainsi tu retrouveras la possibilité de marcher et de vivre. Tu as été renversé par une voiture et c’est moi qui t’ai fait amener ici, j’étais au bon moment au bon endroit, comme tu étais au bon endroit au bon moment pour mon père. C’est le hasard ou le destin qui nous a réunis, ne crois-tu pas ? »
Armand était ému, enfin la vie lui souriait peut-être, juste retour des choses, mais cela devait servir à tous. Tous ces soldats qui se sont sacrifiés devront avoir cette chance, ce serait la condition qu’il imposerait pour accepter d’être opéré.
« Oui tu as raison Christian, j’accepte, mais je demande que le monde entier soit informé si ça marche, et ensemble nous permettront à ceux qui sont comme moi de retrouver leur dignité d’homme, ainsi jamais ils ne seront regardés avec indifférence, nous les soldats, ne serons jamais plus oubliés. C’est d’accord ? »
« Bien sûr, c’est même mieux que je ne l’espérais »
Pour la première fois ces deux hommes se regardèrent avec au fond des yeux la joie de deux vieux amis.
Armand Eralès fut le premier homme à expérimenter ce procédé de prothèse à impulsions électriques qui fut un succès. Tous les journaux en ont fait la une et les chaînes de télévision nationale ont envoyé leurs reporters pour interviewer Armand et Christian.
Leur histoire aujourd’hui n’est pas oubliée puisque je vous la raconte.
Celle d’un soldat devenu cul-de-jatte, héros national décoré par son pays et oublié au fond d’un trou qui, par accident, rencontre le fils de son lieutenant, directeur d’hôpital favorisant la recherche médicale.
La suite vous la connaissez, une sympathie qui se transforme en amitié, l’opération du héros est un succès et un grand nombre de héros oubliés ont pus retrouver dignité humaine.
Cette histoire est devenue une chance pour tous car aujourd’hui ces opérations sont prises en charge par la Nation pour remerciement éternel à ceux qui défendent le pays.
Hasard ou destin, justes conséquences, coïncidences ou miracle de la vie, à vous de juger.
Il y aura toujours autour de nous un Eralès et un Hénin pour nous raconter une histoire de hasard. Croyez-le !

Lunessences
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MessageSujet: Re: Si reconnaissance il y a (2 ième partie)   Si reconnaissance il y a (2 ième partie) EmptyLun 8 Jan 2007 - 8:44

Bonjour Lune. On s'entend sur une chose. Je ne connais rien en nouvelle, juste ce que mon coeur me dit. Histoire passionnante. Je trouve que la table est longue à mettre et vitement débarassée. Le début est très intéressant, le temps se prends pour expliquer. Super bien fait. Vers la fin on dirait que tu étais tannée et j'ai l'impression de mettre fait lancer la conclusion au visage. Je sais pas, je le vis comme ca.
Par contre j'ai adoré lire le texte, je l'ai trouvé intéressant.

Premier essaie concluant, ca vaut la peine de réessayer.

désolé et bisou pour me faire pardonner

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MessageSujet: Si reconnaissance il y a   Si reconnaissance il y a (2 ième partie) EmptyLun 8 Jan 2007 - 8:55

C'est normal tu as lu la fin avant le début mais je comprends que tu sois fatigue je ne t'embêterai plus promis bisous
Lunessences :Bisous:

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