Dans la rue

Dans la rue
Au coeur de la cohue
Un malchanceux
Sans feu ni lieu
Déambule d'un pas usé
Sur le pavé

Ce soir
On lui laisse un passage
Ce soir
S'éclairent les visages
Il voit des gens se retourner
S'intéresser à lui

On lui sourit
Le congratule
Et puis
Les enfants s'accrochent à ses basques
Et le regardent
Et s'émerveillent
Les adultes ont tombé le masque
Qui les défigurait la veille

Le malchanceux
En a les larmes aux yeux
Hier il était ignoré
Hier il était rejeté

Aujourd'hui on le considère
On lui parle et il est ravi
Aujourd'hui on est solidaire
Et ça illumine sa vie
Est-il dans un monde nouveau ?
Peut-il sortir du caniveau ?

Son coeur y croit
Sa tête non
Y a trop de misère en amont
Malgré tout ce chaud
Tout ce miel
Son indigence est bien réelle
Sous son habit de Père Noël

Le len demain
Le malchanceux
Est reparti tout guenilleux
Est reparti sans feu ni lieu

Et l'on vit sa silhouette
Se fondre au fond de la rue
Elle déjà si fluette
Très vite elle disparut...

Bonjour Roger... hà comme il est difficile de ne pas avoir le coeur qui se serre en te lisant...
Il "l'idole de noël de ton poème" donne du rêve à des milliers d'enfants, juste quelques heures par an, alors que pour lui ce sont des milliers de larmes sèches tout le long de l'année...

Merci infiniment de ta visite et de ton pertinent commentaire, Nandy !

Bises et joyeuses fêtes.

Roger.

"" Le len demain
   Le malchanceux
   Est reparti tout guenilleux
   Est reparti sans feu ni lieu  "

Jusqu'à l'An prochain
ce Jour avec entrain 
si il sera ou non  son vœux  
juste pour être un peu 
Humain au milieu d'eux 

Humblement ,
Anita 

... 

.

Ce que vous écrivez est très triste et très touchant à la fois!
Malheureusement c'est la vérité :
Moins on à de moyen financier moins on a de considération

Bonne continuation!

Merci à Anita et Lis Paige d'être venues sur mes mots !

Bises amicales.

Roger.

Bonjour Roger et meilleurs vœux.

Oui, après les lumières de la fête, le triste sort de ces pauvres bougres qui ne brillent qu'une fois par an!

Il fallait ces mots pour contenir trop d'allégresse.
*
Merci Roger

Ventpré

Bonsoir R over
Votre poème est plein de métaphores et des descriptions proches du réel ui nous rend si sensibles aux SDF
Au plaisir de vous relire prochainement
Mes amitiés

Merci infiniment Jean-Pierre et saidsalem !

Vos visites et commentaires me vont droit au coeur...

Excellente année 2018 !

Amitiés.

Roger.