La chute

Que l’ascension est lente ! Avancer dans la vie,
C’est gravir une pente où l’angle nous défie.
Dans un effort constant qui proscrit tout repos,
Nous traînons vainement, un chargement au dos.
 
Cet encombrant bagage accueille pêle-mêle
Ceci qui nous engage à la condition frêle
Où nous craignons le temps, la perte, le tourment.
Son contenu rassure aussi bien qu’il nous ment.
 
Le paysage passe et refond, se démonte
Jamais ne nous dépasse en le rythme où l’on monte
De nos peines il est un aveugle témoin
Des fardeaux du trajet, des objets du besoin.
 
Mais l’ascension ne se fait pas sans quelques chutes,
Sans cahots, sans rejets, sans accrocs, sans culbutes.
Et plus la chute est longue et plus on est léger.
Nous volons la seconde avant de retomber.
 
Ces instants de détresse ont un attrait unique
La folie, la vitesse, un décor dynamique,
Plus d’ennui, plus d’effort et plus de chargement
Plus que notre être seul ballotté par le vent.

Que l’ascension est lente ! Avancer dans la vie,
C’est gravir une pente où l’angle nous défie.
Dans un effort constant qui proscrit tout repos,
Nous traînons vainement, un chargement au dos

jeunesse oblige tu as le temps même si les difficultés sont présentes quelquefois
bises.