Elle s’ouvrit lentement

Elle s’ouvrit lentement
 
Elle s’ouvrit lentement comme une fleur au soleil
Sans jamais la quitter des yeux je m’agenouillai
Une indicible émotion m’envahit sans pareil
Quand elle eut déplié ses pétales parfumés.
 
Elle sembla se libérer en longs frémissements
Qui suscitaient les miens  en désirs puissants et secrets
Nous tremblions ensemble proches de l’assentiment
Nos lèvres aspirant  à goûter l’offrande sacrée.
 
Au jardin délicieux, l’amour renverse les corps
Tu jetas tes pétales avec une certaine innocence
Notre entente soudaine rechercha les accords :
En cet univers intime le plaisir est immense.
 
En glissant, le archet connut le cœur de ton âme ;
Montèrent les plaintes vives de tes violons.
Nous enroulant en un feu dont on ne voit les flammes
Le bonheur explosa en dix mille papillons.
 
Aujourd’hui, assise au jardin sur un banc branlant
Elle regarde s’agiter les fleurs à papillons :
Quelque part, dans sa tête elle rit, se souvenant
Des étreintes indicibles et folles quand nous aimions.
 
Elle s’ouvre lentement comme une fleur au soleil
Inventant des désirs  que le  vieux temps a brûlés
Une indicible émotion m’envahit sans pareil
Encore, devant elle, je voudrais m’agenouiller.
 
Pierre WATTEBLED- le 2 mars 2015.

Un très bel écrit d'amour. Bravo à vous Pierre. Belle journée. IRIS